jeudi 3 août 2017

La lune de papier - Andrea Camilleri (Commissaire Montalbano)

J'ai toujours du plaisir à lire les Montalbano, autant (voire plus) pour l'ambiance et l'humour que pour l'enquête policière, même si elle est élaborée et bien menée.
Le fait que le traducteur utilise souvent, comme il le précise dans les préfaces, des mots de français du Midi pour rendre au mieux le dialecte ajoute  à mon plaisir car je retrouve là des expressions de mon enfance, plus entendues depuis longtemps, voire des mots que disait mon papa et qu'ici dans mon "grand nord" personne ne prononce.
Pas de lassitude car chaque enquête est originale et variée.

Dans cet opus, la relation du Commissaire avec Livia est à peine effleurée, on ne la croise qu'exceptionnellement au téléphone. Il y est question aussi, fugacement, d'Ingrid, mais sans détailler,  juste un envoi de saumon et autres choses appétissantes.

Côté intrigue, de la drogue, une relation frère soeur plutôt glauque, de belles filles et de beaux yeux, un mariage surprenant mais explicable, Montalbano aux prises avec son âge.
Et bien sûr toujours le langage comique de Catarella, et les petits malheurs du bébé Salvo ...

Un moment de lecture bien agréable.



Extraits :

Il connaissait Vigàta 2. Un cauchemar engendré par un agent immobilier en proie aux pires hallucinogènes. Il n'y aurait pas habité même sous forme de Catafero, de cadavre.

***

Comme vous voyez, mademoiselle, votre frère n'est pas ici. Si vous voulez, on peut s'en aller.
- Allons-nous en.
Elle le dit à contrecoeur, en regardant tout autour d'elle comme si elle pinsait découvrir au dernier moment que son frère s'était planqué dedans une boîte de pilules contre le mal au foie.

Traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani
avec l'aide de Maruzza Loria
Titre original : La Luna di Carta 2005
Fleuve noir 2008
Série Commissaire Montalbano -  223 pages
Résumé Babelio

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