Après Mémé Dusa et Un Troupal de Chevals, revoilà un texte ancré dans la mythologie.
Contrairement à Mémé Dusa, nous restons à Paris, et pendant la première partie du roman, seuls les noms peuvent nous mettre la puce à l'oreille. Les gens et les événements semblent presque normaux.
Nous sommes dans une cité, avec ses habitants sympathiques, et ses loubards qui sèment la terreur.
Le narrateur est surnommé par tous Minus, et il en souffre, d'autant que c'est assez justifié.
Son vrai prénom est Thésée, et finalement, c'est presque mieux d’avoir un surnom. Il est amoureux d'Ariane, une fille de sa classe. Si vous êtes aussi nul que moi en mythologie, ça ne vous alertera même pas !
(Et pourtant, j'ai lu il y a peu Ariane contre le Minotaure, mais je me refuse à mémoriser ces histoires de dieux complexes et embrouillées !!)
Mais on a des indices, semés tout le long du roman, qui se précisent peu à peu.
Une série d'aventures dangereuses va les emmener dans le labyrinthe des égouts, à la poursuite d'une bête ... (je vous laisse deviner) mais surtout à la recherche des sept petits frères et soeurs du copain de Thésée.
Peu à peu, notre sympathique Minus va se poser des questions sur lui, sa famille, et certains de ses voisins. Et faire quelques découvertes étonnantes.
Inutile donc de s'y connaître en mythologie pour suivre ces aventures palpitantes, mais au passage on découvre et on apprend pas mal.
Pour les élèves qui ont déjà eu une approche du sujet en classe, ça fait un joli rappel très ludique. Pour les autres, une première approche amusante, une jolie façon de mémoriser certains personnages.
Mais aussi ils peuvent se retrouver dans le personnage de ce sympathique Minus, si vite intimidé.
Ici, pas de bonus comme dans d'autre Pépix, mais des sous-titres de chapitres amusants ou intrigants.
Et des illustrations agréables.
J'ai eu cependant moins de plaisir à lire ce volume que les précédents, je n'ai pas eu de coup de coeur comme pour le Troupal, voire Mémé Dusa. Mais une bonne lecture amusante tout de même.
Extraits :
Je ne pars pas en vacances, jamais. Mon père dit qu'il ne "voit pas l'intérêt". Soi-disant que là où il a grandi, ça n'existait pas, les vacances. La montagne l'ennuie. La campagne l'angoisse. La plage, il déteste. Il dit même que tous ces gens qui bronzent sur le sable, ça lui donne des envies de raz-de-marée.
***
Je crois que je ne suis pas très doué pour la vraie vie. Par exemple, quand je suis seul, j'imagine plein de discours de poésie époustouflants de somptuosité. Mais dans la vraie vie, je fais surtout des discours de bafouillage bégayés.
Illustratrice : Qin Leng
Éditeur : Sarbacane - Mai 2018
Collection Pépix - 221 pages
Résumé Babelio
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire