jeudi 6 avril 2017

Agatha Raisin enquête (n°1) La quiche fatale (La vengeance est un plat qui se mange chaud...)

Auteur : M.C. Beaton (pseudo de Marion Chesney)
Titre original : Agatha Raisin and the quiche of death
Traduit de l'anglais par Esther Ménévis
Albin Michel 2016 ; 319 pages
Résumé Babelio


Un vrai bon moment !
Certes pas le livre du siècle, mais qu'est que c'est agréable de se détendre en lisant ça.
Rare qu'un livre dont on parle beaucoup ne me déçoive pas, mais ici pas de problème, je me suis régalée.

Comme ça a été beaucoup dit, il fait penser à Agatha Christie pour les personnages secondaires (mais pas tellement à Miss Marple je trouve, plutôt à son village). Mais aussi à l'Inspecteur Barnaby pour les villages et décors.
Et l’héroïne a parfois un petit côté Imogène Mc Carthery (sans vouloir vexer la-dite Imogène en la comparant à une anglaise !! ) mais un style qui n'appartient qu'à elle.

Au début, le comique  vient surtout du fait qu'il manque manifestement à Agatha, londonienne de longue date, les "codes" pour communiquer avec des gens de village. Ce qui entraîne pas mal de situations surprenantes et cocasses.
Ensuite, elle comprend peu à peu, mais ne se gêne pas pour continuer selon ses habitudes et choquer délibérément.  Tout en passant alternativement par des moments où au contraire, elle souhaiterait plaire aux villageois, et se couler dans le moule.

J'ai apprécié que, comme dans beaucoup de polars de ce type, les aventures de l’héroïne soient au moins aussi importantes que l'énigme policière, mais que par contre, il  y ait une vraie enquête, avec quelques fausses pistes, des indices et du suspens. Même que je croyais avoir deviné, et bien ... même pas !!



Et j'ai découvert les danses Morris, dont j'ignorais tout !

Je me suis bien amusée avec cette lecture, et je languis de pouvoir enchaîner sur la suite.


Extraits :

- Est-ce qu'elle est de Carsely ?
- Que non, elle est nouvelle ici ! [...] Ça fait dans les vingt ans qu'elle est là.
Agatha était en train d'assimiler le fait que vingt ans de présence dans le village ne permettait pas d'y prétendre à la citoyenneté, si l'on peut dire

***

Un lieu charmant n'attirait pas nécessairement des gens charmants.

***

Une brusque averse venait de tomber. Comme Londres sentait bon le béton mouillé, les vapeurs d’essence et de gasoil, les détritus, le café chaud, les fruits et le poisson, toutes ces odeurs si chères et familières à Agatha !

***

Elle éteignit la télé et prit Autant en emporte le vent. Elle s'était fait une joie à perspective d'une lecture vaguement honteuse pour fêter sa nouvelle vie de loisirs, mais elle fut stupéfaite par l'excellente qualité du roman. Il se lisait si facilement que c'en était presque indécent, pensa-t-elle, elle qui n'avait jusque là jamais lu que le genre de livres qu'on lit pour impressionner les autres.





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