vendredi 21 juin 2024

Le cri de la terre - Anna Jacobs (Le pays du nuage blanc - Tome 3)

Je continue ma lecture de la série Le pays du nuage blanc, et ce tome ne sera pas mon préféré !
Trop de tristesse, trop de drames. Un très bon roman, mais pas pour moi en ce moment. Quand je lis de la littérature "d'évasion" c'est parce que j'ai besoin de plus de positif, de moins de noirceur.
Déjà de façon générale, je ne suis pas une grande adepte des sagas sur de longues périodes. J'aime les livres où on suit de près les personnages. Quand on saute des décennies ou qu'on change de génération, j'ai l'impression de rater trop de choses !
Heureusement ici, on a encore Gwyn, la toute jeune fille du début devenue la matriarche, qui fait le lien avec toute sa descendance.
Et puis, on ne retrouve plus guère les grands espaces et les Canterbury Plains, ce qui faisait l'originalité de cette série.
Des thèmes plus courants et que pour certains j'apprécie peu :
Les internats anglais, (envoyer de si jeunes enfants en internat à l'autre bout du monde, c'est d'une grande cruauté !), une grave maladie (sujet avec lequel j'ai particulièrement du mal).
La guerre, et pas des moindres, batailles des Dardanelles, nous y sommes au cœur.
Et puis, j'aimais suivre les personnages de femmes fortes et dynamiques.
Et cette pauvre Gloria est tellement naïve et empotée par moment qu'on a du mal à la plaindre. Et pourtant, elle est terriblement à plaindre, vu comme presque tout le monde la maltraite. Ses parents avant tout, mais pas seulement.
La lignée de Paul, cet enfant du malheur, ne s'améliore pas !

Bref, beaucoup moins de plaisir qu'avec les autres précédents.
Mais je reconnais que c'est une belle façon de nous faire voyager, dans le monde et dans le temps. Notamment au plus près des soldats pendant ces batailles absurdes, tuant des gens qui défendent leur pays, sans trop savoir eux-mêmes ce qu'ils font là.
On approfondit aussi les coutumes et croyances des Maoris, c'est très documenté et on y apprend vraiment beaucoup. 
Nous sommes à présent au 20e siècle (de 1907 à 1918) et on assiste avec amusement aux débuts de l'automobile. Ceux qui n'en veulent pas, ceux qui hésitent. Et celles, comme Gwyn ou Lilian, qui se lancent sans hésiter. Pas de permis ni d'auto-école en ce temps !!

J'ai plus apprécié la dernière partie, quand tous se retrouvent enfin dans les Canterbury Plains. Au coeur d'une tempête qui nous fait trembler.

Cette trilogie paraissait terminée à la fin de ce tome. Il me semble qu'on n'attendait pas vraiment un quatrième volume, ces trois-là forment un tout, du départ de Gwyn de Grande-Bretagne vers la Nouvelle-Zélande, jusqu'à ses 80 ans, et sa nombreuse descendance, avec deux branches distinctes. À la fin de ce tome (attention gros divulgâchage !!) elle fait la connaissance de son arrière-arrière-petit-fils !
On verra ce que nous réserve ce 4e tome surprise.

Extraits :

- Peu importe, Gloria, que tu comprennes ou non ce que M. Poe ou un quelconque écrivain voulaient dire quand ils écrivaient. Ils ne le savaient probablement pas non plus. Alors, invente n'importe quoi. Plus ça sera étrange et meilleur ce sera.

***
Il ne trouvait d'ailleurs rien d'héroïque dans cette guerre et ne parvenait pas à haïr les Turcs. Ils étaient  amenés à défendre leur pays en raison d'une alliance avec un peuple qu'ils ne connaissaient pas, contre des troupes combattant pour une nation qu'ils ne connaissaient pas non plus.

***
Il y a des souvenirs avec lesquels on ne peut vivre que si on ne les partage avec personne.

Titre original : Der Ruf des Kiwis (2009)
Traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès
Éditeur : L'Archipel  
Collection : Archipoche Collector - 2016
670 pages - 12.00 €




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