lundi 6 janvier 2025

Les larmes de la déesse Maorie - Sarah Lark

 
J'avais énormément aimé le tome 1 de cette série Les rives de la terre lointaine, alors, quand j'ai vu le 3, je n'ai pas résisté. En me disant que puisque les bibliothèques ne les mettent pas en tomaison, c'est qu'on peut les lire séparément.
Erreur !
Si la première moitié ne fait que quelques allusions aux épisodes précédents, ensuite, je me suis perdue dans les histoires de famille. Qui sont assez compliquées, mais qui ont une grande importance pour l'histoire. Ma mémoire désastreuse n'a pas arrangé les choses il est vrai. Donc si vous mémorisez bien les évènements et les personnes ça vous gênera moins.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi ces romans ne sont pas proposés comme des séries. Ça apparait discrètement sur la 4e de couverture, et les bibliothèque ne jugent pas utile de les mettre en tomaison.
Là où je l'ai emprunté, ils n'ont que ce tome 2 !
Et pour arriver à reconstituer les séries, sans avoir les livres en main, il faut mener une véritable enquête. Un petit rappel du titre de la série, sur la couverture avant, serait tellement simple et pratique !
Et pourquoi pas un rappel des personnages et de leurs liens au début ? Vu que ça a une énorme importance pour la suite.
De même que je réclame chaque fois une carte des lieux. Je ne suis pas familière de la Nouvelle-Zélande, et j'ai du mal à me souvenir quand les personnages sont proches géographiquement ou à des heures de cheval ou de bateau !

Malgré cela, je continuerai à lire Sarah Lark, car son écriture est très addictive.
Même si j'ai beaucoup moins d'enthousiasme pour ce volume. 
La partie importante se déroulant en Afrique du sud m'a intéressée car j'y ai appris pas mal de choses, mais la cette terrible guerre des Boers, et les atrocités qu'elle a entraînées m'ont souvent découragée, moi qui avait besoin de lectures légères. C'est une période que je ne connaissais que de nom, et c'est intéressant d'en savoir plus.
J'ai plus apprécié le retour en Nouvelle-Zélande, mais certains passages m'ont parus bien long. Notamment les tentatives malheureuses et répétées de Richard Pearse pour décoller.
Puis j'ai découvert dans la postface qu'il a existé réellement.

Quelques personnages m'ont cependant accrochée, Doortje, qui doit passer d'une vie à une autre presque à l'opposé. La mignonne Nandé, extraordinaire d'adaptation.
J'ai cru que j'allais apprécier Atamarie et ses rêves scientifiques, mais finalement, son couple qui n'en est pas un avec Richard est épuisant et bien trop répétitif.
J'aurais pu aimer Rosie, mais il m'a manqué clairement de savoir ce qui se passait au second tome pour la comprendre. 

Bref, une appréciation en demi-teinte pour moi. Je regrette de n'avoir pas lu le 2e, mais je ne le lirais pas à présent (du moins pas tout de suite) car j'en sais trop, connaissant la suite. 

Cependant, un joli constat, une fois de plus, de la stupidité de la guerre, de toutes les guerres.

Extraits : 

- Pourquoi les grands-mères pleurent-elles, maman ?
C'est pourtant une bonne chose que les étoiles soient arrivées, et, avec elles, une nouvelle année !
- Oui, mais les anciens pensent encore à l'année écoulée. Ils adressent aux étoiles les noms des personnes qui sont mortes depuis leur dernière apparition, et ils prient pour elles. Ils pleurent les morts pour la dernière fois avant que ne débute une nouvelle année.

***
Les Boers occupaient la ville, puis nous l'avons occupée à notre tour, puis de nouveau les Boers. Des centaines de gens sont morts pour chacun de ces changements. Pour finir, nous rendrons la ville car nous ne pouvons l'occuper en permanence. Tout ça est absurde. La guerre en soi est absurde.

***
Les communautés de puritains n'aidaient jamais une fille déchue. Qu'elle fût ou non responsable de son malheur.

***
Il faut supprimer de toute urgence ce célibat des institutrices. Un  enseignant peut se marier comme il l'entend, alors qu'une jeune femme doit vivre comme une nonne.


Titre original : Die Tränen der Maori-Göttin (2011)
Traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès
Éditeur : L'Archipel - Juin 2018 - 646 pages - 24.00 €
Existe en version poche ordinaire (9.95 €)
Résumé Babelio






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