Une jolie chronique de l'année 1923, qui comme l'indique le titre, ne s'intéresse pas particulièrement à un personnage, mais à toute la fratrie.
Les quatre fils de Mary Wakefield, morte en mettant au monde le dernier en 1915, sont élevés par leur demi-soeur Meg, aidé de Renny, son frère, héritier du domaine. (Leur père Philippe II est décédé la même année que leur mère)
La grand-mère, bientôt centenaire, essaie toujours de régenter son monde, mais ça devient difficile à son âge.
Ses deux fils, les oncles Nicolas et Ernest, divorcé pour l'un, célibataire pour l'autre vivent aussi toujours au domaine.
Seule leur soeur aînée Augusta vit en Angleterre, mais elle vient passer cette année-là à Jalna, accompagnée de Dilly, une lointaine nièce, qui va semer un peu la perturbation dans la famille. Quoique moins horrible que le Malahide du tome 4, sa volonté d'épouser Renny contre son gré crée quelques problèmes.
Mais le problème essentiel viendra d'une mine d'or fantôme, et de placements conseillés par Eden, qui va se laisser embobiner et arriver à faire arnaquer peu à peu toute la famille, sauf Renny.
On voit la catastrophe arriver, lentement mais sûrement, pendant une bonne partie du livre.
Encore une lecture bien agréable que ce volume.
Je me promets toujours de passer un peu à autre chose, mais j'ai envie à chaque fin de livre de savoir ce qui se passe ensuite, et surtout de retrouver mon domaine préféré, ses personnages, et les belles saisons canadiennes. Sans oublier les chevaux, qui sont presque plus importants que les humains ici.
Oh ... A la fin de cette lecture, je m'apprête à passer au tome suivant, et je m'aperçois qu'en fait, ma liste est fausse, et que ce que je prenais pour la suite, L'Héritage des Whiteoaks, se déroule avant celui-ci. Il me semblait bien qu'il me manquait pas mal de choses, mais comme certains tomes sautent sur de longues périodes, et que ça a été écrit dans le désordre, ça ne m'avait pas étonnée plus que ça. Moi qui tenait à les lire dans l'ordre :-/
Extraits :
p 94 à 102
[Pheasant, fille "naturelle" de Maurice Vaughan]
Les Whiteoak l'avaient toujours fascinée ; ils étaient si nombreux et si divers.
[...]
Elle n'avait presque jamais franchi les grilles de Jalna. Elle ne savait que trop bien que sa naissance avait rompu les fiançailles entre Meg Whiteoak et son père. [...] Jalna offrait pour elle quelque chose de mystérieux, d'extrêmement vivant et de très élégant..
[...]
"Voilà la vie, se dit Pheasant. Ici, quelque chose arrive à chaque minute" ; elle en était sûre.
[...]
Ils étaient là, si nombreux, et elle n'avait pas un seul frère.
[...]
Devant elle s'élevait la maison, cette maison où elle pensait ne jamais entrer, celle où vivait Meg Whiteoak que son père aurait épousée si elle, Pheasant, n'était pas née.
Titre original : The Whiteoak Brothers (1e parution 1953)
Traduit de l'anglais par Hélène Claireau
Editions Pocket / Plon (Feuilleton T.V. N° 3) 1994 - 309 pages
Résumé Babelio
Lien vers ma notice chapeau
1923
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire