vendredi 3 mars 2017

Songe à la douceur - Clémentine Beauvais

Sarbacane 2016 - 237 pages
Résumé Babelio

Décidément, je ne dois pas avoir le même cerveau que la moyenne, je n'arrive pas à apprécier les livres qui font quasiment l'unanimité !!

Celui-ci, c'est toute une histoire : bien plus d'un an que je veux lire "Les Petites reines" sans parvenir à y mettre la main dessus. Je me suis rabattue sur Comme des Images, que je n 'ai pas aimé.

Quand j'ai vu que le nouveau Clémentine Beauvais semblait réunir tous les suffrages, je me suis dit que j'allais faire un nouvel essai.
Quand j'ai appris sa forme, ça m'a soudain énormément attirée. Je ne lis pas de poésie en général, mais j'aime beaucoup la musique des alexandrins, c'est quelque chose qui me fascine.
Ensuite, j'ai été très amusée de constater que Songe à la douceur fait partie des quelques titres qui permettent à mes collègues, qui officient en secteur adulte, de soudain découvrir avec enthousiasme un auteur qu'en jeunesse nous connaissons depuis longtemps. (Le précédent était probablement "Et je danse, aussi" De A.L. Bondoux et J.C. Mourlevat, deux auteurs que nous dévorons depuis des années en section jeunesse, et qui semblaient soudain une découverte toute nouvelle !)

Même engouement pour ce Clémentine Beauvais, que j'ai vu passer de main (de bibliothécaire) en main (de bibliothécaire), ayant l'air de se confier un trésor, jusqu'à ce qu'il atterrisse dans les miennes !!
Qu’évidemment j'ai tout de suite commencé, pas question de bloquer une telle perle.
Et pof ...
Je me suis ennuyée, mais ennuyée ...
J'ai persévéré parce que tout de même, je n'allais pas céder devant un livre jeunesse d'à peine plus de 200 pages. En espérant finir au plus vite.
Non seulement la forme m'a gênée ; j’avoue : quand je lis ces phrases courtes, je ... m’essouffle !!
Je lis à toute vitesse, sans savourer finalement la musique des phrases, ni vraiment en saisir le sens profond.

De plus, j'ai trouvé ce roman particulièrement déprimant, et je n'aimerais pas le mettre entre les mains de jeunes ados.
Un "héros" à qui on a envie de donner des claques, il sait tout, connait tout à 17 ans (je sais, c'est probablement comme ça qu'on peut être à l'adolescence, mais celui-ci m'est insupportable).  Qui est en partie cause de la mort de son meilleur ami, et que ça ne paraît pas perturber plus que ça. Les autres non plus d'ailleurs.
Un narrateur qui se matérialise au fil des pages, sans l'être vraiment cependant (ou alors, la forme m'a empêchée de bien suivre le fond, ce qui est probable)
Quand à l'autrice, elle semble faire une fixation sur les ados qui tombent du toit ? Besoin d'un psy plutôt que de lecteurs ?

Bon, me voila une fois de plus totalement à contre-courant de l'avis général. J'ai écrit mon billet dans la foulée de ma lecture, sans prendre le temps de le laisser refroidir, mais tant pis, je n'ai pas envie de m'attarder sur ce livre, d'autres m'attendent !

Qui en parle ? Ramettes 

Extraits :

Sur la vitre noire qui réfléchissait son visage,
un front endormi avait imprimé
                                un petit disque de graisse

***

"Fais gaffe au burn-out!"
et toi à tes burnes
"Tu fais quoi ce week-end?"

l'amour connard

***

Quel dommage, quel gâchis, quel destin:

il s'est tué pour un amour qui ne valait rien.


La page la plus originale


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