samedi 28 mai 2016

Eux, c'est nous

Eux, c'est nous.
Auteurs : Daniel Pennac, Jessie Magana, Carole Saturno
Illustrateur : Serge Bloch
Les Éditeurs jeunesse avec les réfugiés 2015
30 pages

Je n'avais pas encore chroniqué cette brochure, et je constate avec consternation qu'on est déjà passé à autre chose.
Toute l'indignation de la France sur le sujet est vite retombée au profit d'autres.
Et puis bientôt, c'est le mondial de foot, c'est plus important non ? (enfin, on dirait :-/  )

D'abord un texte de sept pages de Daniel Pennac, intitulé "L'instinct, le coeur et la raison, plutôt à destination des adultes me semble-t-il.
Puis 8 courts textes sur les lettres du mot réfugiés :
Réfugié
Etranger
Frontière
Urgence
Guerre
Immigration
Economie
Solidarité
Chacun sur une seule page, celle de droite étant consacrée à l'illustration.
Textes très simples, faciles  à comprendre, à expliquer aux enfants, très bien faits.
Avec notamment une accroche de deux ou  trois lignes, dont on pourra se contenter pour une approche rapide et une présentation du livre aux plus jeunes.

Je ne mets cependant pas la note maximale, car hélas je m’interroge sur l'utilité réelle.
Ce n'était pas cher, (merci à la soixantaine d'éditeurs jeunesse qui ont permis cette parution, au bénéfice de la Cimade.) nous nous sommes tous précipités pour l'acheter.
Mais les enfants qui l'ont lu ou écouté ne sont-ils pas ceux qui étaient déjà convaincus, par leur milieu familial ?
Ceux qu'on voudrait toucher et convaincre, parce qu'ils entendent habituellement un autre discours, l'ont-ils pris en main ?

J'espère que beaucoup d'entre eux en ont eu une lecture, à la bibliothèque ou à l'école....

Ma note Babelio 4/5

Extraits :

Guerre
Un réfugié fuit souvent une dictature ou un pays en guerre.


Economie
De nombreuses études démontrent que les étrangers rapportent plus à l'Etat français qu'ils ne lui coûtent.

Dès qu'il s'agit de ne pas aider quelqu'un, on entend tout.
A commencer par le silence.

On oppose parfois les migrants qui quittent leur pays parce qu'ils n'ont ni travail, ni avenir, aux réfugiés contraints de partir à cause des violences mettant leur vie en danger. Mais n'est-il pas aussi humain de fuir la misère que la violence ?

Si l'on connaît l'histoire de notre pays qui s'est depuis toujours construit avec des migrations, on est convaincu que ces arrivées deviendront une chance supplémentaire pour nous tous.

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