jeudi 4 février 2016

Loin de la foule déchaînée (Thomas Hardy)

Traduction de Thierry Gilleboeuf

J'ai fini par arriver au bout de ce pavé ! Guère plus de 400 pages, mais écrites très fin.
Motivée par les critiques sur Babelio, je l'ai demandé à la bibliothèque mais il m'est parvenu à un moment où j'avais peu de temps, et pas mal de livres en attente.
Comme je ne sais pas lire deux livres en même temps, je laisse de côté les longs textes pour faire passer en priorité les petits livres enfants.
De ce fait, j'ai eu un peu de mal à m'accrocher au début. Il faut dire aussi que l'auteur est souvent particulièrement bavard ! Des passages très intéressants, d'autres très descriptifs, joliment mais il ne faudrait pas se sentir pressé par le temps pour vraiment apprécier. Du moins pour moi, j'ai toujours trop d'urgence à lire.
Mais ensuite, le rythme s'accélère, je m'y suis vraiment mise, et je n'ai plus réussi à le lâcher.
D'ailleurs, une fois arrivée à la dernière page, j'ai  repris le début, lu il y a donc déjà quelque temps, et que j'ai eu envie de revoir à la lumière de toute l’histoire.

Thomas Hardy était pour moi une découverte, (à part quelques extrait vu il y a fort longtemps en cours d'anglais !) et j'attendrais d’être plus disponible mais je compte bien lire ses textes les plus connus.


Quelques extraits : (on aurait envie de tout citer, mais ...)

- Je m'appelle Gabriel Oak.
- Moi pas. Vous paraissez être fier de votre nom, vous le prononcer d'un ton si décidé, Gabriel Oak.
- C'est que, voyez-vous, c'est le seul que je porterai jamais, il me faut donc en tirer le meilleur parti possible.


[...] je ne peux réfléchir en plein air, toutes mes pensées s'envolent.


Je ne vois pas pourquoi une fille assez entreprenante pour livrer ses propres batailles, et qui n'a pas besoin d'une famille, irait prendre un mari; car c'est faire tort à une autre femme.



L'antan du citadin est le maintenant du rural. A Londres, un passé de trente ou quarante années signifie le bon vieux temps ; à Paris, c’est dix ou cinq ans ; à Weatherbury, le présent englobe soixante ou quatre-vingts ans, et il faut au moins un siècle pour que le village change d'apparence. Cinq décennies avait à peine modifié la coupe d'une guêtres, les bordures d'un sarrau, la largeur d'un fil. Dix générations n'avez pas réussi à modifier la tournure d'une seule phrase. Dans ces coin perdu du Wessex, l'ancien temps de l'étranger affairé est tout juste un passé récent, son passé est encore nouveau et son présent est le futur.

La force avec laquelle une résolution est exprimée n'indique pas toujours la fermeté de cette résolution., mais bien souvent le contraire.


D'un côté, le mariage serait très agréable. On parlerait de moi, on dirait que j'ai de la chance, je serais fière de tout cela. Mais un mari... [...] je ne serais pas fâchée de jouer pendant la noce le rôle de la mariée, sans avoir le mari ; mais puisque c'est impossible, je ne me marierai pas.... du moins, pas encore.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire