N’ayant jamais lu Mark Twain, j'ai un jour ressorti le Junior poche qui avait été offert à mes enfants il y a bien longtemps, pour essayer de découvrir cet auteur (peut-être après avoir lu un Lucky Luke !!).
Grosse déception sur ce texte, pourtant adapté par Daniel Meynard dont les romans enfants (La vache et le vaudou par exemple), m'avaient bien amusée (à moins qu'il ne s'agisse d'un homonyme ?).
J'ai essayé de persévérer trois ou quatre chapitres, mais rien à faire, un texte plat, des dialogues sans saveur, rien d'intéressant.
J'ai vu que je pouvais le télécharger gratuitement puisqu’il est dans le domaine public, et j'ai donc recommencé la lecture
Et là, coup de coeur : une écriture moderne, agréable à lire, des aventures drôles ou émouvantes.
De l'action, de la réflexion et on découvre peu à peu la vie des enfants de cette époque, tellement différente de celle actuelle.
J'ai vraiment apprécié cette lecture.
Et je ne comprends pas qu'une adaptation, destinée à faciliter la lecture chez les petits lecteurs, soit aussi ratée, aussi plate et sans intérêt.
Mais vivement que j'ai un moment libre, pour lire d'autres romans de cet auteur.
Extrait :
Tom se retourna brusquement et dit :
« Tiens, c’est toi, Ben !
– Eh... Je vais me baigner. T’as pas envie de
venir ? Évidemment, tu aimes mieux travailler.
– Que veux-tu dire par travailler ?
– Mais je parle de ce que tu fais en ce
moment.
– Oui, fit Tom en se remettant à badigeonner,
on peut appeler ça du travail si l’on veut. En tout
cas, je sais que ce truc-là me va tout à fait.
– Allons, allons, ne viens pas me raconter que
tu aimes ça.
– Je ne vois vraiment pas pourquoi je
n’aimerais pas ça. On n’a pas tous les jours
l’occasion de passer une palissade au lait de
chaux, à notre âge. »
Cette explication présentait la chose sous un
jour nouveau.
Ben cessa de grignoter sa pomme.
Tom, maniant son pinceau avec beaucoup de
désinvolture, reculait parfois pour juger de l’effet,
ajoutait une touche de blanc par-ci, une autre par là.
Ben, de plus en plus intéressé, suivait tous ses
mouvements.
« Dis donc, Tom, fit-il bientôt, laisse-moi
badigeonner un peu. »
Tom réfléchit, parut accepter, puis se ravisa.
[...]
Tom, la mine contrite mais le cœur ravi, céda
son pinceau à Ben.
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