Les enquêtes en bibliobus d'Israël Armstrong - Tome 2
Le début m'a bien plu.
D'abord beaucoup d'humour, notamment sur les excuses des lecteurs pour les non-retours de livres. Puis les réflexions et questions de notre cher bibliothécaire sur la lecture : le gros lecteur est-il meilleur que le commun des mortels, (ce dont il était fermement persuadé jusque là, mais finalement ??) ; la lecture sert-elle vraiment, et à quoi ?
Puis, vient la partie plus policière. Originale et parfois surprenante.
Hélas, je ne suis assez souvent ennuyée malgré l'humour toujours présent.
J'ai parfois eu l’impression que l'auteur tirait à la ligne. De longues énumérations, des péripéties parfois un peu répétitives.
Je me suis juste retrouvée dans son angoisse quand il est coincé quelque part et qu'il n'a aucune lecture !
J'avais nettement préféré le premier tome. Dommage.
Incipit :
Il était fatigué des excuses et des mensonges. Fatigué des dérobades, des faux-fuyants, des gens qui refusaient de parler franc et d'assumer leurs responsabilités. Un nouveau signe du déclin de la civilisation occidentale, du chaos, du réchauffement de la planète, des catastrophes environnementales, de la guerre, de la maladie, de la famille, de l'oppression, de l'éternelle et lente glissade sur une pente savonneuse. Tout à la fois entropie, Némésis, décadence, imminence de l'Apocalypse et mauvaises manières à l'état pur.
Les gens ne rendaient jamais leurs livres de bibliothèque à la date prévue
"Désolé, j'ai oublié", disaient-ils.
Ou bien : "J'étais à l'hôpital."
Ou : "Il m'a tellement plu que je l'ai prêté à ma sœur (ou à mon frère, ma mère, mon père, mon cousin, un ami qui habite à la campagne, ou à Derry, ou en fait de l'autre côté, en Angleterre, et n'est-ce pas de là que vous venez ?)"
Ou encore : "Mais je l'ai déjà rendu."
Ou alors : "Non, c'est une erreur. Celui-là, je ne l'ai jamais emprunté."
A moins que : "Je l'ai remis moi-même sur l'étagère. Quelqu'un d’autre a dû l’emprunter."
Si ce n'est : "On me l'a volé."
Ou, tout simplement : "Je l'ai oublié dans le bus (ou dans la baignoire, ou en vacances, ou dans la voiture et elle est au garage)".
Et même une fois : "C'était un livre affreux, plein de gens affreux qui parlaient une langue affreuse et faisaient des choses affreuses. Alors je l'ai jeté."
***
On ne peut pas apprendre à faire son deuil dans les livres. Pas plus qu'on ne peut apprendre à aider une chienne à mettre bas dans un livre.
Traduit de l'anglais par Dominique Chevallier
Titre original : Mr. Dixon disappears (2006)
Editions Hoëbeke 2016 - 266 pages
Résumé Babelio
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