J'avoue que je me suis régalée avec cette lecture. Même si on devine très rapidement comment ça se terminera, c'est un plaisir de suivre Kitty, son caractère résolu, ses efforts pour sauver la famille au milieu des intrigues de la haute société.
Début du 19e
siècle, la mort de ses parents laisse Kitty dans une fort difficile situation :
la responsabilité de quatre soeurs plus jeunes serait déjà un fardeau, mais les
dettes à régler de toute urgence si elles ne veulent pas être "à la
rue" compliquent sérieusement, au moment où son fiancé la laisse tomber
abruptement au profit d'une héritière.
Aucune solution
envisageable, sauf pour Kitty d'épouser le premier parti intéressant qu'elle
pourra trouver, mais comment ? D'autant qu'être plus intelligente que belle et
soumise n'aide pas. Une tante pourra l'héberger à Londres pour tenter sa
dernière chance, avec quelques contraintes qu'elle est bien obligée d'accepter.
Et voici donc la soutien de famille, accompagnée de sa soeur la plus
intellectuelle et la plus déconnectée des réalités, dans l'enfer de la saison
londonienne. Le plus incognito possible en plus, car la mésalliance de
leurs parents complique encore leur accueil.
On s’amuse bien
face aux absurdités d’une société tout en paraître. On admire l’ingéniosité de
Kitty, on aime son caractère et son courage, on s’inquiète (pas trop quand même) face à leurs aventures.
« Est-elle niaise ?
— Intellectuelle, répondit Kitty tout bas.
— C’est ce que je craignais », soupira sa tante.
c’était assurément un bel homme. Cela ne jouait pas en sa faveur car d’après l’expérience qu’elle en avait, plus un homme était beau, moins il avait de caractère
« Suis-je le seul parmi vos connaissances qui ne vous obéit pas au doigt et à l’œil ?
— En règle générale, j’obtiens ce que je veux. Je suis l’aînée, je suppose que c’est la force de l’habitude.
— Oh, certainement. Cela n’a rien à voir avec une organisation implacable ou une volonté de fer. »
« J’aimerais savoir… si je peux vous solliciter pour une dernière chose… Je voulais écrire à mes sœurs mais le coût de réception du courrier est si élevé qu’elles… Bref, chaque sou compte. Accepteriez-vous d’affranchir ma lettre ? »
Ses joues étaient en feu. Cette demande, pourtant moins audacieuse que la précédente, avait été beaucoup plus difficile à formuler. Les membres de la noblesse avaient le droit d’adresser leur courrier sans frais de port. Il leur suffisait de signer l’enveloppe.
Qu’ils vivent dans le Dorset, à Londres, ou aux quatre coins du pays, les Britanniques sont toujours revigorés par la chaleur et le soleil, ne serait-ce que pour avoir une nouvelle raison de se plaindre.
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