Comment qualifier ce roman ? Une romance scientifique et déjantée ?
J'ai beaucoup ri, surtout par le contraste entre les évènements et les gens "coincés" dans leur éducation victorienne.
J'ai beaucoup ri, surtout par le contraste entre les évènements et les gens "coincés" dans leur éducation victorienne.
Une Angleterre qui semble presque normale, à ceci près que des oiseaux fabuleux peuvent y semer la terreur, ils tuent, gèlent, mettent le feu. Et à ceci près aussi que les ornithologues sont encore plus dangereux que les oiseaux. On se tue avec élégance pour parvenir à ses fins (Enfin, on essaie. Il n'y a aucun mort dans l'histoire, mais ce n'est pas faute de brandir des armes.)
Chaque déplacement pour tenter de capturer un oiseau rare se fait avec une armée de valets, de domestiques, des malles à n'en plus finir, et le confort pour chaque ornithologue (mais pas pour le petit personnel).
Quand la très sérieuse Société Internationale d'Ornithologie lance un concours à la recherche d'un caladrius, aussi rare que dangereux, la compétition fait rage.
Il faut être un peu fou pour s'y lancer, mais Beth, jeune fille brillante, sage et réservée, y voit l'opportunité de gagner une chaire, et de cesser d'être le souffre-douleur de la plus dingue des ornithologues.
Il n'était pas prévu qu'elle entre en compétition avec Devon, aussi brillant et aussi beau qu'elle, mais nettement moins sage.
Et quand il s'avère que différentes personnes ont des intérêts tout aussi différents sur l'issue et le déroulement de ce concours, ça devient du grand n'importe quoi !
Ça frôle le thriller et ça s'enlise dans la romance.
J'ai beaucoup aimé aussi cette histoire d'amour si poétique, si proche de la nature et des oiseaux.
Ça aurait pu être un coup de coeur, mais il aurait fallu cent cinquante pages de moins !!
Parce que j'ai trouvé que les pages qui nous narrent l'attirance irrésistible entre les deux héros, si elles sont sympathiques, sont hélas extrêmement répétitives et lentes, j'ai cru n'en pas venir à bout.
C'est amusant de voir ces deux natures si différentes et si semblables se rapprocher, et presque inverser leurs caractères. Et j'aime les histoires d'amour. Mais là, on a envie de les bousculer pour qu'ils avancent !
À ce bémol près, je me suis bien amusée sur les contrastes entre éducation victorienne et activités très animées.
Je n'aurais pas cru qu'il y avait autant de possibilités de malmener le mot ornithologue (bravo la traductrice !)
Bref, une jolie distraction, si vous n'êtes pas trop pressé !
Extraits :
Anglaise jusqu'au bout des ongles [...] elle avait été horrifiée à la perspective d'un été sans brume ni bourrasques...
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Veuillez je vous prie me serrer la main à contrecoeur, que nous puissions rétablir une relation de rivalité normale entre gens civilisés.
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Il est anglais et professeur à Cambridge, mais il a fait ses études à Yale, en Amérique. Une université qui n'a même pas deux cents ans d'âge !
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il était l'incarnation de l'aventurier habitué à explorer des territoires dangereux comme des jungles, des marais infestés d'alligators ou la cantine des étudiants à midi.
Titre original : The Ornithologist's Field Guide to Love (2024)
Traduit de l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Anne Busnel
Éditeur : J'Ai Lu - 5 mars 2025 - 416 pages - 19.90 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie. Même si hélas, avec leur nouveau système, je ne peux plus lire sur la liseuse Kobo que je viens d'acheter :-(
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