lundi 8 juin 2020

Aïe love l'anglais - Rachel Hausfater

Un petit roman agréable pour découvrir quelques mots d'anglais, et déjouer pièges et faux amis.
Bien plus facile que certaines collections bilingues, mais qui devrait faire retenir pas mal aux débutants.
Cependant, je suis un peu perplexe car l'héroïne m'a tellement agacée que j'ai eu du mal à apprécier vraiment le livre !
Fatoumata arrive en 6e, et hélas, non seulement elle ne connait personne dans la classe, mais tous connaissent déjà l'anglais sauf elle. Elle n’arrive pas à se faire entendre quand elle essaie de s'expliquer.
On se moque d'elle, mais elle décide de s'en sortir sans l'aide de personne. Et va progresser peu à peu, en écoutant, cherchant à comprendre.
Ce qui m'a agacé chez elle, c'est qu’elle voit bien qu’elle ne sait pas grand chose, qu’elle doit faire beaucoup d'efforts pour comprendre et se mettre au niveau, mais que malgré cela, elle est sans cesse persuadée que la professeur fait des erreurs, et elle les lui reproche. Cette réaction est tellement absurde que j'ai eu du mal à entrer vraiment dans l’histoire.

À part ça, c'est un roman bien sympathique, avec notamment la présence de Thomas, le jeune "Américain" dont on devine peu à peu ce qu'il cache.
Et la chute est vraiment drôle aussi.



J'ai apprécié de retrouver l'écriture de Rachel Hausfater, dont j’ai dévoré tant de livres, avec un souvenir particulier pour La Danse interdite, et Le garçon qui aimait les bébés. Et plus récemment l’excellent Perdus de vue, avec Yaël Hassan.

Extraits :

- C'est parce que tu as dit : I wash television, "je lave la télé", au lieu de : I watch television, "je la regarde".

***
Je n'aime pas l'anglais parce qu'en anglais je suis grosse, je suis un chien, et j’habite avec ma mère qui est mon père dans une pièce livide avec un plongeoir.
Je n'aime pas l’anglais parce que je n'arrive jamais à savoir si je suis ou si j'ai, et parce que je ne peux pas te dire vous ni vous dire tu.


Éditeur : Thierry Magnier - 22/05/2019
120 pages - 7.40 €
Résumé Babelio

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