On rit et sourit beaucoup tout le long, entre les personnages, les jeux de mots, les situations. Et puis on s'aperçoit que c'était un vrai roman policier, bien ficelé et bien emmêlé. Et gare au lecteur distrait, tout comme le commissaire ou le coiffeur, il aura du mal à démêler les fils de l'intrigue, les rubans de chapeau et les poils de chat.
Seule Rose sera assez futée pour comprendre et nous expliquer ce qui s'est réellement passé.
Personne évidemment n'est vraiment très net dans cette famille. Mais heureusement, le chat s'en sortira bien quand même !
On ne s'ennuie jamais en compagnie de Mademoiselle Rose Bertin, créatrice de mode pour Marie-Antoinette, et de son voisin ennemi/ami le coiffeur.
Déjà le tome 8, mais rassurez-vous, vous pouvez très bien lire ce volume si vous ne connaissez pas les précédents. Le seul inconvénient sera de vous donner envie de les lire aussi. D'ailleurs, j'ai moi-même un certain retard à rattraper.
J'ai retrouvé avec plaisir des allusions à Florian et à ses fables. J'en avais reçu un recueil en livre de prix au collège, et je n'en ai plus guère entendu parler depuis. Merci à Frédéric Lenormand de le rappeler ! (Et de lui faire jouer ici un rôle, qu'il n'aurait pas forcément apprécié !)
Et revoir la recette des merveilles m'a ramenée en enfance, du temps où ma maman nous en faisait, qu'on n'appelait pas des bugnes mais bien des merveilles (parfois des oreillettes). Pas sûre que ce fût tout à fait la même recette, mais pas si loin sans doute.
Extraits :
- Où est l'autre chat ? Celui que soeur Brigitte de la Providence a tenté de faire passer pour Salomon afin de faire libérer la mère Michel ?
- Il n'est pas loin, répondit la modiste. Regardez autour de vous.
Le coiffeur regarda avec horreur les manches, les cols et les revers gris-blanc. La méchanceté de cette harpie était donc sans limites ? Une toque posée dans la devanture évoquait affreusement un chat enroulé sur lui-même. La ressemblance devint encore plus frappante quand deux petites oreilles se dressèrent. Une patte se tendit et une petit bouche dotée de canines d'ouvrir pour bâiller.
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Paris manquait de lanternes publiques, c’était le principal reproche que lui faisaient les voyageurs étrangers – cela, la saleté des rues pleines d’ordures, les tarifs des auberges, l’impolitesse des Français et l’insécurité.
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Curieusement, tous les jeux de société auxquels ses amis initiaient la reine avaient trait à l'argent. Peut-être une personne avisée lui aurait-elle suggéré que c'était parce qu'elle avait accès au Trésor de la France, mais Marie-Antoinette avait trop besoin de s'amuser pour s'intéresser aux comment et aux pourquoi.
***
Série : Au service secret de Marie-Antoinette
Éditions de La Martinière (28 octobre 2022) NOUVEAUTÉ
384 pages - 14 €
384 pages - 14 €
Lu en numérique via NetGalley
Résumé Babelio
Résumé Babelio
Mes autres chroniques de la série :
La mariée était en Rose Bertin (tome 3)
Le Coiffeur frise toujours deux fois (tome 6)
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