J'ai beaucoup aimé le thème du retour dans son village d'enfance.
Jo-Ann est scénariste, mais elle est plutôt sympathique, pas horripilante (sa copine Daisy, par contre, vraiment "lourde" !) J'ai vu comparer à Bridget Jones, mais je trouve Jo-Ann infiniment plus agréable à suivre. Même si son raisonnement pour éviter Lawrie, alors qu'ils sont si amoureux tous les deux, est un peu exagéré.
Quand son compagnon la plaque, et la laisse aussi sur la paille, Jo-Ann, qui fait la une des journaux, part se cacher dans sa maison d'enfance, où hélas, la tante qui l'a quasiment élevée n'est plus.
Elle y retrouve un monde qu'elle connait bien, et a la surprise de voir arriver son ami d'enfance (et plus que ça) devenu pasteur, alors que les dernières nouvelles qu'elle avait de lui ne faisaient état que de son veuvage.
Quand les amies de sa tante meurent l'une après l'autre, dans des circonstances similaires, ça commence à sembler louche. Hélas, les enquêteurs qu'on leur envoie sont bien décidés à commettre une grosse erreur.
Jo-Ann et ses amis n'ont pas d'autre solution que se lancer à la recherche de la vérité.
On sourit souvent, même si la clé est une histoire d'une grande tristesse, et j'ai vraiment pris plaisir à lire ce roman.
Il est assez rare dans ce genre de polar d'avoir des ados avec un rôle important, et ils sont adorables ceux-là.
L'autrice s'est amusée avec des clins d'oeil aux quatre filles du Docteur March, avec les prénoms des personnages principaux, Jo et Lawrie.
La fin m'a surprise, alors que je croyais l'avoir devinée dès le début, mais c'est parce qu'on attend (avec impatience) la suite. (Promise pour octobre 24)
Extraits :
- Des oeufs, du bacon, des haricots en sauce pour tout le monde ? proposa-t-il.
- Si tu as quelques céréales et du lait pour le jeune homme : il préfère le sucré le matin.
***
Winston [le bouledogue ] décocha un regard désolé à la fille qui ne sentait plus la peur. Si seulement elle savait à quel point il comprenait plus que tout. La pauvre serait choquée. Les humains n'avait aucun odorat ; lui si. Il pouvait sentir toutes ces phéromones printanières qui émanaient d'elle et de son maître quand ils étaient dans la même pièce. S'ils se reniflaient le popotin un peu plus souvent, ils en apprendraient, des choses.
***
Jo-Ann, lunettes de soleil sur le nez et casquette sur le crâne, déposa sur le tapis ses courses sans répondre. Totalement à côté de la plaque en plein mois de novembre, mais c'était ce qu'elle avait trouvé de mieux pour passer inaperçue, puisque son visage, celui de connard et celui de traînée s'étalaient dans tous les tabloïds du pays depuis une semaine. Si seulement Meghan et Harry pouvaient sortir une bombe dont ils avaient le secret... jamais présents quand on en avait besoin, ces deux-là !
***
Fourbue, elle s'endormit, certaine de son plan, mais ayant oublié que, à St Mary Hill, il y avait toujours quelqu'un à sa fenêtre, et que, dans un si petit microcosme, la fibre faisait pâle figure au regard du redoutable moyen de communication locale, alimenté par les vieilles dames du cru.
***
Les gens dont on peut voir les dents du bas quand ils sourient sont des personnes cruelles
Éditeur : Robert Laffont - 12 octobre 2023
Collection : La Bête Noire - 332 pages - 15.90 €
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire