J'avais, dans la même collection, beaucoup apprécié Le faussaire de Salt Lake City, de Simon Worrall, je n'ai donc pas hésité quand j'ai eu la possibilité de lire cette nouvelle histoire vraie.
C'est assez fascinant, même si certains passages au début m'ont paru un peu longs ou répétitifs.
L'auteur s'est appuyé sur une solide documentation, à la fois sur les faits mais aussi sur les personnages.
Stéphane Breitwieser, c'est un peu l'antithèse du voleur d'art "classique".
La plupart préparent un seul vol, avec une logistique très lourde, des mois de préparation ou des tas de personnes.
Lui agit à répétition, souvent sans préparatifs, seul ou avec sa compagne. Il enchaine les vols, avec tant de naturel qu'au début, il est insaisissable.
Ironie de l'histoire : ce n'est pas un énième vol qui lui vaudra sa première arrestation, mais d'être revenu sur les lieux pour rectifier une erreur !
À part les premiers chapitres, que j'ai trouvé pas mal répétitifs, on est ensuite happé par l'histoire. Et même si on connait l'issue, l'auteur nous emmène au plus près de tous ceux qui ont côtoyé cet homme si étonnant.
Je trouve terrible que sa mère ait échappé à toute condamnation ! Car, en plus d'avoir élevé son fils (on est toujours un peu responsable de ça, non ?) c'est tout de même vraiment par sa faute que tant d'oeuvres inestimables ont été perdues. Je n'absous pas le vol, mais ça aurait pu être encore récupérable !
J'ai apprécié le détour par Gruyère, un coin que j'ai beaucoup aimé !!
Extraits :
La magnificence de ce pays [la Suisse] qui regorge de trésors artistiques et naturels, en fait un paradis aux yeux de Breitwieser. La beauté est partout, à l'intérieur comme à l'extérieur des musées.
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Un crime fonctionne mieux, dit-il, non par un usage excessif de la force, mais quand personne ne sait qu'il est en train d'être commis.
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de nombreux musées régionaux se reposent, pour leur sécurité, sur le civisme des visiteurs, à un point parfois scandaleux.
Editeur : Marchialy - 21 août 2024 - 352 p. - 23,00 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie
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