Le vagabond du Middle West
Jean-François Ménard
Editions : Corps 16 (grands caractères)
Collection : Jeunes ; Série Rouge 12/15 ans
285 pages (209 pages en Medium Ecole des Loisirs)
Quand j'ai vu sur une vente d'occasion le nom de Jean-François Menard, auteur dont j'avais bien apprécié les romans drôles avec mes enfants, il y a ... un certain temps ; et de plus un livre sur l'Amérique, et l'Amérique profonde, ce qui est assez rare en jeunesse, je n'ai pas hésité.
Depuis, comme tous les livres à moi, il attendait une baisse de ma pal urgente ou une opportunité.
L'occasion s'est présentée quand j'ai dû trouver, sans pouvoir sortir, un livre en grands caractères pour cause d'opération.
Et je n'ai pas regretté mon achat.
C'est aussi drôle que les livres dont je me souvenais, agréable à lire, original.
Rush est en fuite. Un pauvre garçon orphelin, qui va de galère en galère et a attendu ses 17 ans pour s'enfuir, espérant une vie meilleure.
Et dans sa fuite, les événements vont s’enchaîner, sans qu'il l'ait vraiment cherché.
Vu comme ça, pas vraiment une histoire drôle. Mais c'est le talent de l'auteur de nous faire sourire à chaque page.
Un tout petit mensonge, un peu de chance, l’aide à peine volontaire d'un jeune de son âge, et voilà Rush notre pauvre vagabond devenu Dan, étudiant à Yale, neveu des propriétaires de la maison qu'il a squatté avec juste l'intention d'y dormir. Et coincé là, sans réussir à repartir.
Et depuis le temps que tout le village entendait parler de ce neveu mythique, si plein de qualité, si brillant, pas question de le laisser repartir, ni même de lui laisser une minute de tranquillité.
Mais finalement, qui trompe qui ?
Avec autour de lui tout un petit monde de villageois de l'Amérique profonde, des caractères bien affirmés, un village où le plat local est la fondue suisse.
On ne s'ennuie pas une seconde croyez-moi.
Ma note 4/5
PS : une intéressante interview de l'auteur, même si elle ne porte ni sur ce roman, ni sur son travail d’auteur, mais sur sa traduction d'Harry Potter : ici
Extrait :
Mon père était acteur, dit Rush avec fierté.
- Acteur ? Tu te fous de moi ?
- Acteur, je te promets.
- Il était connu ?
- Le jour de sa mort, on a parlé de lui a la télé. Il est mort sur scène, en plein spectacle.
- Crise cardiaque ?
- Non. Dettes de jeu. Ses partenaires de poker l'ont truffé de plomb pendant une tirade de Shakespeare...
Floyd éclata de rire.
- Excuse-moi, dit-il. Je sais que ce n'est pas drôle ...
- J'ai l'habitude... Tout le monde rigole quand je raconte la mort de mon père ...
- Et ta mère ?
- Elle aussi, elle travaillait dans le spectacle. Prestidigitatrice... Elle a fini par disparaître...
Floyd n'osa pas rire une seconde fois.
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