Wlodjimyerz, élève de CM1, n'en peut plus de son prénom. Personne n'arrive à le prononcer, y compris les enseignants qui souvent, plutôt que d'essayer, préfèrent l'ignorer totalement. Mais surtout, Nemo, un garçon de sa classe, saisit toutes les occasions pour se moquer de lui, et ça en devient vraiment lourd.
Comme il envie son copain Bob !
Une petite séance "d'essai de prénoms" s'avère peu concluante.
Une petite séance "d'essai de prénoms" s'avère peu concluante.
Finalement (attention, je vais complètement divulgâcher !)
Un voyage en Pologne, une charmante correspondante galloise, une maîtresse malgache, puis un club de Scrabble vont le réconcilier avec lui-même.
Un court texte sur la différence, montrant qu'en fait, on est toujours l'étranger de quelqu'un.
Une amusante tranche de vie d'écolier, qui intéressera forcément tous les enfants qui ont été en butte à des moqueries, et il y a toujours une bonne raison pour ça.
Un roman qui, bien que court, très facile et amusant à lire, s'avère plus profond que le résumé ne le laisse entendre. Il nous parle aussi d'exil, de famille, de cultures différentes.
À mettre entre toutes les mains !
Avec ma lecture d'adulte, je me suis arrêtée aussi sur un autre côté de l'histoire : je trouve étonnant et regrettable que des parents qui ont fait le choix de l'émigration refuse par le choix d'un prénom la possibilité à leur enfant de s'intégrer facilement (Je précise que je suis fille d'immigrés). Qu'on rende hommage à un membre très aimé de la famille, d'accord. Mais pas en premier prénom ! À aucun moment la mère ne semble même soupçonner les difficultés créées à son fils volontairement par ce choix (le nom de famille, ce sera une autre affaire !)
Avec ma lecture d'adulte, je me suis arrêtée aussi sur un autre côté de l'histoire : je trouve étonnant et regrettable que des parents qui ont fait le choix de l'émigration refuse par le choix d'un prénom la possibilité à leur enfant de s'intégrer facilement (Je précise que je suis fille d'immigrés). Qu'on rende hommage à un membre très aimé de la famille, d'accord. Mais pas en premier prénom ! À aucun moment la mère ne semble même soupçonner les difficultés créées à son fils volontairement par ce choix (le nom de famille, ce sera une autre affaire !)
Mais ceci n'est en aucun cas une critique du livre, mais d'une situation.
Le livre pourrait (devrait) au contraire faire réfléchir aussi les adultes ! (Qui pour la plupart ne le liront pas hélas.)
En résumé, un livre qui devrait être dans toutes les bibliothèque de classe. Et qui se lit avec grand plaisir (mais ça, c'était évident, un roman de Rachel Hausfater !). Avec un final excellent.
Extraits :
Alors on arrête. De toute façon, au bout d'un moment, ça devenait moins drôle. Et puis moi, je n'aime pas être méchant, même avec les méchants.
***
Avec tous les mots nouveaux qu'on apprend, on frime ensemble dans la cour :
- Tu sens ce petit zéphyr ?
- Délicieux ! Je suis extatique.
- Moi, il me fait mal au pharynx...
On se traite d'"escogriffe", de "zombie", de "vieillard cacochyme", de "gourgandine" [...]
***
[dédicace]
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Wilhelm Albert Wlodzimierz Apolinary Kostrowicki,
dit Guillaume Apollinaire.
Illustrations : Caroline Ayrault
Éditeur : Casterman - janvier 2021
Dès 8 ans - 88 pages - 6.95 €
De Rachel Hausfater, j'ai lu une vingtaine de romans, presque tous des coups de coeur.
Parmi ceux lus bien avant que je n'ouvre ce blog, mes préférés sont sans doute :
La danse interdite (pour son écriture fabuleuse.)
La danse interdite (pour son écriture fabuleuse.)
L'ombre (avec Yaël Hassan)
Le garçon qui aimait les bébés
et tant d'autres.
Mes chroniques pour :
Mes chroniques pour :
Perdus de vue (Avec Yaël Hassan)
Royal Special School Du même duo, et je vous parle bientôt de la suite.
Illustrés par Caroline Ayrault, j'ai lu deux Pépix :
Super Vanessa et la crique aux fantômes
Super Vanessa et la crique aux fantômes
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