Après Un crocodile sur un banc de sable, voici la deuxième aventure d'Amelia, dans le même volume (et donc la même couverture !)
Agatha Raisin au pays d'Agatha Christie ?Nous retrouvons Amelia et Emerson, mariés depuis cinq ans et sagement installés dans la campagne anglaise. Enfin presque, avec le regret de leurs moments égyptiens.
La naissance d'un fils ne calme pas leur envie de repartir à l'assaut des pyramides.
Elle révèle par contre qu'Amelia n'a pas trop la fibre maternelle !
Dès le début, le passage où "Ramsès" leur fils, déboule dans un thé très chic et très anglais pour montrer un "os de rhinocéros" sorti des ordures est un régal !!
Malgré sa passion précoce pour les fouilles, ils vont bientôt le laisser pour repartir en Égypte. Où encore une fois, aventure, mystère et morts violentes seront au rendez-vous.
Le couple s'adore, mais deux personnalités pareilles, c'est assez explosif.
Je me suis parfois un peu perdue dans les lieux et les personnages, mais ça ne m'a pas empêchée de retrouver avec grand plaisir le couple Peabody - Emerson.
Et de me réjouir à l'idée de les retrouver bientôt.
Il me semble qu'Amelia, malgré sa mauvaise foi persistante, s'améliore. Ou alors, c'est moi qui m'habitue à son caractère volcanique !
Extraits :
Emerson, dès le début, s’enticha de la créature. Il l’emmenait en de longues promenades et lui faisait la lecture des heures durant, non seulement Pierre Lapin et autres contes pour enfants, mais aussi des rapports de fouilles archéologiques et L’Histoire de l’Égypte ancienne, ouvrage qu’il écrivait à l’époque. Voir Ramsès, à quatorze mois, plisser le front devant une phrase telle que « La théologie des Égyptiens était un amalgame de fétichisme, de totémisme et de syncrétisme » était un spectacle aussi terrifiant que comique. Plus terrifiants encore étaient les hochements de tête songeurs dont il ponctuait sa lecture.
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Rien ne sert de discuter plus avant cette nuit ; nous avons besoin de repos.
— Vous dites toujours cela quand vous êtes à bout d’arguments, maugréa Emerson.
Je ne daignai pas honorer d’une réponse ce commentaire puéril.
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Le grand dieu Amon-Rê avait survécu à un nouveau voyage nocturne dans les périls des ténèbres, comme il l’avait déjà fait des millions de fois et continuerait de le faire longtemps après que nous, spectateurs de cette aurore, ne serions plus que poussière. De quoi inciter à l’humilité.
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Elle dormait du sommeil paisible, régulier, qui est l’apanage des misérables. C’est une aberration de croire que les innocents dorment bien. Plus un homme est mauvais, plus profond est son sommeil ; car, s’il avait une conscience, il ne serait pas un gredin.
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Cette méthode, c’est très bien pour les auteurs de romans policiers ; dans la mesure où ils inventent le crime et sa solution, ils peuvent arranger les éléments à leur convenance.
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Au fond, dit-il, nous sommes à égalité. Vous avez tenté de me revolvériser, et moi j’ai tenté de vous empoisonner. Je le répète, Peabody, nous sommes faits l’un pour l’autre.
Titre original : The Curse of the Pharaohs
Traduit de l'anglais par Gérard de Chergé
Éditeur : Le Livre de Poche - 8 juin 2022
Fait partie du recueil comprenant aussi Un Crocodile sur un banc de sable (704 pages, 14,90 €)
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.
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