Mais c'est sans doute parce que mon moral supporte très mal les lectures tristes !
Une lecture agréable, comme toujours avec l'écriture de Jenny Colgan. Mais pas un coup de coeur, contrairement à d'autres de ses romans.
Le thème est attirant : échange de travail et de lieu de vie entre un infirmier des Highlands, habitué à son tout petit village, et une infirmière londonienne qui ne connait que la capitale.
On suit parallèlement leurs deux vies, et aussi leur bizarre relation à distance, très peu d'échange au début bien qu'ils utilisent leurs logements réciproques, et qu'ils suivent les patients de l'autre.
Les débuts de Cormac à Londres me font penser à moi quand je vais à Lyon, où j'ai tendance à dire bonjour à tous les passants, aux gens que je croise dans les transports, à parler à tout le monde dans l'ascenseur !!
Mais outre la tristesse du début, j'ai plutôt eu l'impression de lire une brochure touristique, qui donne réellement envie de visiter l'Écosse. Et même une jolie balade dans Londres parfois.
J'ai eu grand plaisir à retrouver les personnages des romans précédents de la série. Nina la libraire du van, Zoé et les gamins, sûr et certain !
Mais je n'ai pas accroché vraiment à l'histoire, qui avait pourtant tout pour me plaire.
Quant au thème de don d'organe, je l'ai trouvé très "plaqué". quand on en reparle à la fin, j'avais presque oublié qu'il en était question, ça arrive bizarrement il me semble. C'est vrai que ce n'est pas le sujet le plus facile à caser dans un feel good !
Sans doute la difficulté de lire en numérique Des tirets au milieu des mots, c'est lassant
Pas d'espace au début de certains chapitres, on passe donc d'un lieu à l'autre sans s'en apercevoir.
Au final, l'écriture de Jenny Colgan est toujours agréable, mais ce roman là est loin de m'avoir emportée.
Extraits :
si vous comptez vous rendre en Écosse, pour les vacances ou pour assister à un mariage ou à un barbecue, le simple fait de prévoir votre séjour est considéré comme un pêché d'orgueil qui contrarie les dieux de la météo. Lugh, le dieu à un oeil qui a le pouvoir de provoquer les tempêtes, sera contrarié et vous aurez au minimum droit à un petit crachin et des ciels gris menaçants. Sans oublier que, si vous vous trouvez dans un lieu avec un beau panorama, vous devrez supporter les gens qui vous assurent que la vue est jolie, car vous ne pourrez pas en profiter.
Mais prenez l'Écosse au débotté et vous pourriez bien jouir d'une journée où le soleil réchauffe les moindres recoins, une petite brise soufflant à la surface d'un loch lisse comme un miroir pour vous éviter d'avoir trop chaud ;
***
Sinon, ne connaîtrait-il pas soixante-dix ou quatre-vingts autres infirmiers de liaison qui seraient disponibles dans les Highlands ? Cela le dérangerait-il de les ramener avec lui, la prochaine fois ? Parce qu'il manquait un peu de personnel. Oh, et cent quarante-sept sages-femmes aussi.
***
L'idée d'avoir une maison entière pour soi, avec un jardin, une chambre d'amis, un poêle à bois et un ruisseau lui paraissait démente, mais elle ne le mentionna pas. Elle était assise dans un bien immobilier qui vaudrait cinq millions de livres, si seulement on pouvait le déplacer neuf cents kilomètres et des brouettes au sud.
***
Passer du temps dehors, se promener au grand air, dans la campagne. Ça guérit presque tout.
***
Vous imaginez ? J'attends que l'enfant de quelqu'un d'autre meure. Pire : je l'espère .
Titre original : 500 Miles From You (2020)
Traduit de l'anglais par Laure Motet
Éditeur : Pocket - 1 juin 2023 - 504 pages - 9.20 €
Paru en grand format en juillet 2022 aux éditions Prisma (19.95 €)
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.
Mes autres lectures de Jenny Colgan :
Dans la série La Charmante librairie : (Celui-ci est le tome 3)
Noël à la charmante librairie (tome 4)
Dans la série Au bord de l'eau :
Une saison au bord de l'eau (tome 1) (Mon préféré !)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire