lundi 13 mai 2024

Les Magnolias de Myrtle Lane - Catherine Shook

 
Une chronique familiale dans l'Amérique profonde.
Géorgie, un reste d'éducation "du vieux sud". Si le roman commence par un événement inattendu et plus que choquant pour la famille, la vie ensuite se déroule, au gré du mal-être des enfants et petits-enfants. Des couples qui se défont, des femmes qui ne parviennent pas à parler d'autre chose que de leur obsession personnelle (un tournage de film dont elle n'est pas la vedette, mais elle y croit presque, un mari qui l'a abandonnée ...)

J'ai aimé passer un moment dans cette famille du sud profond. J'ai moins aimé que certains passages tournent en rond autour de certaines, assez agaçantes. Me rappelant les romans féminins français que j'évite, parce qu'ils semblent tourner uniquement  autour du nombril de l'héroïne. Ici, heureusement, c'est un roman choral, et chacun, chacune a sa personnalité, mais parfois, c'est bien long.

Un joli roman  pour qui aime les histoires tranquilles de vie, les couples qui se font et se défont.
Pour moi, j'attendais plus. Et je continue à préférer les romans d'évasion, même si leurs aventures sont tellement improbables. Je préfère m'éloigner de la vie de tous les jours.
Dommage car en repensant à cette lecture avec un peu de recul, il y a plein de sujets intéressants là-dedans. Mais suivre certains personnages si agaçants m'a ennuyée.
Cependant ce roman est bien écrit et plaisant, si vous cherchez plutôt des vies quotidiennes. 
Même si le coup de théâtre du début laisse entendre que cette famille n'est pas si tranquille ni si classique.

Je parle peu des couvertures quand je lis en numérique, car souvent je ne les vois pas vraiment. 
mais celle-ci semble superbe.

Extraits :

Ils avaient beau être tous les deux adultes, elle ne put s'empêcher d'avoir des papillons dans le ventre à l'idée qu'un mec cool et plus âgé du lycée lui adresse la parole. Pathétique.

***
- Tu n'as pas assez mangé pendant le dîner, lui reprocha sa grand-mère. Sa plus grande hantise était de savoir que quelqu'un avait faim sous son toit.

***
Il avait l'habitude de rassurer les personnes bien intentionnées sur le fait qu'il ne décelait aucune trace d'homophobie dans leurs commentaires homophobes.

Titre original : If We're Being Honest (2023)
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Nathalie Peronny
Éditeur : Les Escales - 6 mai 2024 - NOUVEAUTÉ
Lu en numérique en épreuves non corrigées, via NetGalley que je remercie.

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