C'est drôle, bien écrit, et on y apprend pas mal de choses qu'on ignore en général quand on n'est pas dans le milieu de la pub ou de la distribution.
Mais j'avoue m'être ennuyée en le lisant.
Mais j'avoue m'être ennuyée en le lisant.
Petite erreur de casting pour moi ! Je suis très loin du monde du travail, et aussi de tout ce qui est vidéos, téléréalité, etc. De plus, je sortais de la lecture de plusieurs romans coups de coeur, d'où un peu de mal à l'apprécier correctement. D'autant que j'étais un peu perdue avec du vocabulaire technique ou trop récent pour moi, et énormément de personnages. Lesquels sont très bien répertoriés au début, mais lisant en numérique, c'est plus difficile de s'y référer (et hélas, ma mémoire ...)
Nous allons suivre une campagne de pub innovante, demandée par Disli, chaîne de hard discount allemande.
Ca renvoie de façon si transparente à l'enseigne où je fais mes commissions que je ne regarde plus leur pubs du même oeil !!
Nous suivons essentiellement le directeur de création d'une plateforme vidéo, qui doit mettre en place et orchestrer cette campagne de pub, sous forme notamment d'une pseudo émission culinaire. Et qui va aller de galère en galère. C'est drôle, agité, assez attendu aussi, car chaque nouvelle idée rencontre un problème, on se doute que ça ne va pas fonctionner si bien.
J'ai été amusée que le magasin Disli choisi pour filmer et lancer la campagne soit celui de Gardanne MA ville !! Même si au final, on ne fait que le nommer. D'ailleurs, si une grande partie du roman se passe à Marseille, l'auteur ne doit pas connaître si bien que ça, vu qu'il parle de manger du panisse, alors qu'on dit sans contestation possible LA panisse 😊.
Donc, même si ce n'est pas une lecture qui m'a enthousiasmée, j'y ai découvert pas mal de choses auxquelles je ne pensais même pas. Je vois à présent les campagnes de pub d'un autre oeil, ! Jamais je ne m'étais interrogée sur le travail qu'il y a derrière !
Extraits :
La naïveté bêtasse qu'Éloi de Trouqueville adoptait en toute circonstance avait dû plaire à ces clients allemands qui, de façon atavique, prenaient les Français pour des cons. Avec un tel aigle pour interlocuteur, ils ne risquaient pas d'être escroqués.
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Qualifiée à de nombreuses reprises par le gouvernement comme la pépite de l'Internet français, jalousement protégée par Bercy de toute tentative d'absorption par un groupe étranger, la plateforme vidéo Mystreamy semblait avoir été nationalisée sans le savoir. Son destin faisait un avec celui du pays, elle participait avec quelques autres entreprises au concept de « souveraineté digitale ». Née à la même époque que son redoutable concurrent américain, YouTube, Mystreamy avait capté une bonne moitié de l'audience vidéo en ligne française et s'était taillé de confortables parts de marché en Europe, en Asie et en Afrique. D'ailleurs, son lecteur vidéo, robuste et fiable, la Lada du secteur, avait été adopté par la plupart des sites médias français. Ses fonctions basiques, lecture, pause, avance et rembobinage rapide plus une fonction commentaires, leur convenaient très bien.
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Hautement improbable et agaçant, ce dossier n'en demeurait pas moins désirable, comme un Hummer de couleur gold rempli d'Américaines en string sur une plage de Rabat. C'était tout à fait inconfortable. Farid le leur redit, il ne misait pas un euro, pas même un dinar sur la concrétisation de cette campagne. Mais bon, par solidarité, il n'allait pas lâcher son équipe. Et puis, se disait-il. Disli investissait pas mal d'oseille en publicité traditionnelle sur le site : des bannières, des pubs diffusées avant les vidéos, etc. Donc on pouvait considérer que cette proposition créative, ça faisait partie du package.
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Marc Tabouret et Ben dirent chacun un mot. Le premier pour expliquer qu'il avait signé l'image de nombreux longs métrages et séries télé, comme dernièrement Un trouple dans un duplex, ce qui suscita l'approbation inopinée de Bastien. Le second pour dire de sa voix lente et grave qu'il allait faire une websérie cool parce qu'avec Youri, son acolyte, ils ne savaient faire que ça, voilà. On en vint au décor. Bérénice montra plusieurs images de la villa et s'attarda sur les extérieurs où se déroulerait l'essentiel des épisodes. Elle détailla l'emplacement de la cuisine d'été avec le barbecue, en bordure de piscine, face à la mer, avec au loin les îles du Frioul. C'était sublime. Un temple de beauté. Toute l'assistance semblait séduite. On ne pouvait espérer meilleur cadre pour immoler les côtelettes, cuisses de poulet, filets de bar et légumes de l'enseigne. Marek Konečný prit la parole pour expliquer que Marseille, c'était très bien. En effet, on venait de livrer à Gardanne le nouveau concept de magasin pour toute l'enseigne. C'était un vrai bijou. Alors on allait en profiter pour y tourner un maximum de scènes et montrer beaucoup de produits !
Éditions du Rocher - 5 mai 2021 - NOUVEAUTÉ
424 pages - 17.90 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.
Toutes mes excuses à mes lecteurs, je note ici la liste des personnages car je voulais en garder une trace, et en numérique, c'est moins pratique. Vous n'êtes pas obligés de la lire 😊
Personnages :
Stephen Berger, directeur de création de Mystreamy
Éloi de Trouqueville, commercial projets publicitaires chez Mystreamy
Farid Karchaoui, directeur commercial de Mystreamy
Ludovic, dit Ludo, chargé de production publicitaire chez Mystreamy
Giorgio De Campara, secrétaire général de Mystreamy
Hector, responsable marketing chez Mystreamy
Nathalie Lamour, responsable communication digitale chez Disli
Bastien Marole, responsable de Nathalie Lamour chez Disli (ce qui est déjà beaucoup)
Antoine Rodrigues, directeur de la communication de Disli
Marek Konečný, directeur de la communication et du marketing de Disli
René Bitero, directeur des achats (redouté) de Disli.
Ghislaine, comptable chez Disli Leslie, comptable chez Disli
Randy Braoul, producteur (flamboyant), chez Desperados
Paul-Robert Bricard, PDG de Desperados
Alika El Eiman, assistante de production chez Desperados
Sonia, assistante de production chez Desperados
Corinne, directrice financière de Desperados
Mélody, directrice de production pour Desperados
Ben & Youri, réalisateurs (en duo) pour Desperados
Marc Tabouret, chef-opérateur pour Desperados
Léo, preneur de son pour Desperados
Bérénice, cheffe déco pour Desperados
Laetitia, styliste pour Desperados
Ornella, chef monteuse pour Desperados
Odalie Summer, chanteuse à succès des années 1990, reconvertie dans la téléréalité
Vince Leclerc, chanteur à succès des années 1990, reconverti dans la téléréalité
Tama Tonnerre, starlette de télé-crochet
Armelle Joubert-Bréjac, comédienne et youtubeuse
Will Ahmed, youtubeur
Chef Alex, PDG du site Re7.com, chef cuisinier et star du web
Brigitte Montana, hardeuse en reconversion
Éric Fontana, chauffeur et homme de confiance
Thomas, chauffeur par défaut
Fabrice, marin, propriétaire de villa Walter, coiffeur maquilleur
Lisa, fille de Vince Leclerc usw..
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