lundi 29 mars 2021

Mac sur un toit brûlant - Melinda Metz

Oh, qu'est-ce que ça fait du bien de lire un tel roman en cette période pas vraiment gaie !
Ces chats, et ce "village" me redonnent le sourire chaque fois que je m'y replonge !

Il s'agit du  troisième volume des aventures de Mac Gyver, je n'ai pas lu le second mais ce n'est pas vraiment gênant.
Par contre, je trouve bien de commencer par le premier, Un amour de chat, où nous faisons la connaissance de Mac Gyver, et de Jane, son humaine. 
Ce chat semble mieux comprendre les humains que l'inverse ! Il respire l'odeur de tristesse et de solitude, et s'est mis en tête d'y remédier, en faisant se rencontrer ceux qui en ont besoin.
Et ça fonctionne ! Dans le premier volume, il fait le bonheur de quelques habitants de StoryBook Court, l'original quartier de Los Angeles constitué de maisons sorties des contes, y compris celui de Jane.

Au début de ce 3e tome, Jane, bizarrement devenue Jamie (Peut-être ici le second me manque pour comprendre ?), file le parfait amour avec David, et enceinte, a une odeur un peu différente pour le nez fin de Mac Gyver.
Une nouvelle habitante arrive pour l'année dans le quartier, mais surtout, notre chat futé découvre une portée de chatons orphelins.
Tout en continuant à essayer de faire le bonheur des humains, il se fixe donc comme tâche prioritaire d'aider puis d'éduquer ces chatons, avant de les caser du mieux possible, et ce n'est pas une mince affaire quand on est aussi exigeant que Mac Gyver. Ça va même le conduire à louper quelques siestes, voire quelques repas, et à laisser parfois de côté les sardinettes adorées !

Un brin de romance, pas mal de feel good, beaucoup de sourires, on voudrait ne plus quitter ces chats.

Toute allusion à Tennessee Williams dans le titre est probablement tout à fait fortuite 😊 

Extraits :

[Incipit]
MacGyver observait le visage de sa Jamie. Il se rendait toujours compte quand elle faisait semblant de dormir, et là, elle ne faisait pas semblant. Auparavant, elle ne paraissait pas comprendre la nécessité de faire des siestes mais maintenant, elle en faisait encore plus que lui. Et cela lui convenait parfaitement – à condition que ce ne soit pas à l’heure du petit-déjeuner !
Il se rapprocha, si près que ses moustaches frôlaient la joue de Jamie, puis il ouvrit la bouche aussi grand que possible et rugit. Il réservait ce genre de hurlements pour les vraies urgences. Et c’en était une. Son estomac était vide !
Jamie émit un grognement, ses paupières bougèrent mais elle ne se réveilla pas. Mac lui donna un coup de patte, griffes rentrées, sur le nez. Elle la repoussa mais ne se réveilla toujours pas. Il évalua les options. Il savait qu’il pouvait la réveiller. Un petit coup de griffe suffirait. Mais Jamie était sa personne et il ne voulait pas lui faire ça. À moins que ce genre de manque de respect ne devienne une habitude.
Il sauta du lit. Il existait plein d’humains près d’ici qui lui devaient un repas. Cela représentait bien un repas par jour jusqu’à sa mort ! Quand il voyait un humain se débattre pour assurer le strict minimum dans sa vie, Mac intervenait. Il considérait que c’était son devoir en tant qu’être supérieur. Maintenant c’était l’heure qu’on lui rende la pareille.

***
Tout d’abord, il devait mettre les bébés en sécurité. Il sentait l’odeur d’autres chats, des chats manquant d’assurance qui pouvaient ressentir la présence des chatons comme une menace sur leur territoire. Et il y avait aussi des chiens. Doggy était capable de noyer les chatons à coups de langue baveuse mais Doggy était une mauviette. Il l’avait vu s’enfuir devant un chihuahua. Un chihuahua ! Le crétin aurait pu l’avaler tout cru, mais c’était une mauviette.
Une voiture passa à côté, lui rappelant un autre danger. Il devait se dépêcher. Il attrapa Fripouille par la peau du cou, sans se soucier de ses grognements ridicules. Où allait-il les emmener ? Il se dirigea vers la maison aussi vite que possible. Cependant, il n’avait pas envie de les apporter là. Jamie n’était même pas capable de les nourrir en ce moment, lui et le crétin. Ni de nettoyer sa litière. C’est David qui s’en occupait. Mac devait comprendre ce qui n’allait pas chez elle. Cela faisait plusieurs mois qu’elle avait une drôle d’odeur. Elle n’était pas malade, mais elle n’était plus elle-même. Il s’en occuperait plus tard.

Traduit de l'américain par Catherine Duras
Titre original : Mac on a Hot Tin Roof (2019)
Éditions L'Archipel (11 mars 2021) - NOUVEAUTÉ
340 pages - 19.00 €
Résumé Babelio

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