Et en même temps, c'est doux, tendre, ça réchauffe et on ne voudrait plus le quitter, quitter ces gens avec qui on a fait un tout petit bout de chemin si important.
Je l'ai déjà dit pour ma lecture précédente, je n'arrive pas à comprendre qu'on parle tant de certains auteurs, et si peu d'elle.
C'est l'histoire d'un concours d'éloquence, c'est surtout l'histoire de quatre jeunes gens que la vie n'a pas épargnés, qui se retrouvent à contrecœur en lycée professionnel. Et l'histoire d'une prof exceptionnelle qui va leur redonner les mots qui leur manquent, les mots qu'ils ont enfouis jusque là, par ce que moins on en dit, moins on prend de risques de se dévoiler, et de souffrir encore plus.
C'est une histoire merveilleuse d'une amitié inattendue. C'est aussi l'histoire de parents débordés, qui font souvent le mal en voulant faire le bien.
Lilou, Samantha, Bastien et Farouk. Rien ne les destinait à se rencontrer. On va les découvrir ensemble, mais aussi chacun à tour de rôle. Chacun pense que sa vie est bien plus difficile que celle des autres. Et peu à peu, ils vont réaliser qu'il n'y a pas que pour eux que la vie n'est pas rose.
Plusieurs thèmes graves sont ainsi abordés ici, mais l'essentiel reste le pouvoir des mots, la libération que va leur apporter cette jeune enseignante, si décriée. Et dont on aimerait en savoir plus.
Un roman qu'il est impossible de lâcher, même s'il laisse un grand vide une fois terminé.
Mes autres lectures d'Isabelle Pandazopoulos :
La décision (que je n'ai pas chroniqué mais tout autant aimé)
Extraits :
- C'est pareil partout, Bastien. On n'est jamais conforme aux rêves de ses parents.
***
Ça rend fou, les mots, quand tu peux pas les dire.
Éditeur : Gallimard (janvier 2020)
Collection : Scripto ; 347 pages ; 12.90 €
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