Un peu déçue. J'apprécie beaucoup Arto Paasilinna. Mon préféré n'étant pas Le Lièvre de Vatanen, son plus connu, mais La douce Empoisonneuse.
Je sais que c'est un peu (voire plus) déjanté avec pas mal d'humour noir.
Mais là, l’histoire se passe vraiment sur des faits trop tristes pour moi. Même avec l'humour, j'ai du mal à y apprécier. Notamment je supporte difficilement de lire lorsque ça parle de tortures. Et la vie au Macabraguay est vraiment terrible, d'autant plus difficile qu'on sait bien que ça existe.
J'ai aussi trouvé des passages un peu longuets.
J'ai cependant apprécié le fond de l'histoire, cette mise en parallèle des dictatures militaires et du pire communisme, à peine différents dans la forme, aussi atroces pour les habitants.
Apprécié aussi l'humour, l'art de l'auteur de nous faire rire quand on devrait pleurer. Et son personnage central, naïf et plein d'idées utopiques, et qui parvient malgré tout à ses fins, de façon toujours inattendue.
Bien ri aussi avec les noms de pays et de monnaies.
Sans doute faut-il en remercier aussi la traductrice ?
Dont j'apprécie que chez cet éditeur, son nom apparaisse sur la première de couverture (et la 4e !). Il faut si souvent dénicher l'info bien cachée.
Extraits :
pp. 24/25
Il conseilla à Surunen de se tourner vers une compagnie de réassurance internationale n'ayant pas froid aux yeux, spécialisée par exemple dans la garantie du transport en vrac de liquides explosifs dans des zones sismiques ou la voltige aérienne par gros temps dans le triangle des Bermudes, voire dans la vente aux Éthiopiens de contrats sur la vie.
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p. 42
Vous êtes le premier Finlandais à avoir jamais tenté de franchir la frontière de notre pays. Nous devons d'abord déterminer où se trouve la Finlande - à supposer qu'elle existe vraiment, ce dont nous doutons.
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p. 50
La monnaie locale était le truandero, qui se divisait en cent escorniflores.
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"Allons cher ami. Si nous tuons un archevêque par an, que va-t-on dire à l'étranger ? Le pape était furieux, la dernière fois".
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Ils en offrirent aussi au chauffeur de taxi, qui avoua que c'était sa première gorgée d'alcool depuis deux jours. Il ajouta qu'il lui arrivait de rouler totalement à jeun pendant parfois une semaine entière.
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pp. 234/235
Le lendemain matin, le philologue alla changer de l'argent à la banque nationale de Vachardoslavie. La monnaie locale était le mahoussov, qui se divisait en cent kepouicks.
Traduit du finnois par Anne Colin du Terrail
Titre original : Vapahtaja Surunen (1986) (Le sauveur Surunen ; ils font plus court en Finlande !!)
Editeur Denoël 2015
Collection Denoël et d'ailleurs - 323 pages
Résumé Babelio
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