mardi 11 juillet 2017

Lune indienne - Antje Babendererde

Un roman marquant. Je l'ai terminé depuis plusieurs jours, et les personnages ne me quittent pas.

Au départ, c'est presque un peu trop beau, un brin trop cliché, mais vraiment agréable à lire.

Commencé au milieu d'une autre lecture (pour cause d’encombrement !!) je n'ai pas pu le lâcher.
On se sent immergé dans l’esprit des Indiens, on découvre beaucoup. Même si c'est sans doute parce que l'auteur voit aussi les choses de l'extérieur que c'est si facile d'accès ?
Un regret tout de même qui m’empêche de mettre la note maxi : léger tout le long, malgré le contexte, mais beaucoup de rencontres positives etc, j'ai regretté que la fin soit bien plus dramatique (même si  sinon j’aurais trouvé que c’était trop optimiste probablement !!!) avec ce sentiment d'impuissance face aux terribles événements qui sont le fait des hommes hélas, pas de la nature. Si cette impuissance face à tant de stupidité, de règlements terribles, me révolte autant bien que je soies adulte, je me demande ce qu'il en est sur des ados en pleine période de révolte !

En résumé, comme souvent, un Millézime très fort, à lire à tout âge.



Et à force d'entendre Oliver se faire traiter de wasicun, ça m'a donné envie de relire un Chabas oublié depuis quinze (Un moitié de wasicun).
Le temps de le retrouver au milieu des mes piles de romans jeunesse et je le relis :-)

 Extraits :

Je m'enfuyais en courant, parce que je voulais rester.
Cela peut paraître fou ; or c'était exactement ce qui m'arrivait.

***

Avec une rapidité stupéfiante, elle a introduit la minutie allemande dans un intérieur indien. 

***

On ne pouvait plus revenir en arrière. Ma mère était mariée à un Indien ; j'avais  un beau-père avec des tresses.

***

Ma mère dit toujours ; "la haine rend solitaire et fait du mal à celui qui l'éprouve." Je crois que je suis incapable de haïr.

***

Le rire est notre force, Olli. C'est notre arme contre l'apathie, contre le chagrin, contre la faim et le froid, et la mort. Notre humour nous rend forts, nous permettant de supporter le mépris de beaucoup d’Américains blancs. Si nous n'avions pas notre rire, nous nous assécherions comme les ruisseaux de la réserve sous le soleil.
[...]
Celui qui change son rire contre l'alcool est perdu.


Traduit de l'allemand par Marie-José Lamorlette
Titre original : Lakota Moon
Bayard Jeunesse 2007
Collection MilléZime 345 pages
Résumé Babelio






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