Quel merveilleux roman sur le deuil, sur les racines, sur l'amitié, la famille et ... les puzzles. Le Japon aussi bien sûr.
Quatre ans que la mère d'Élise est morte, quatre ans que son père a institué une chape de plomb sur tout ce qui pourrait lui rappeler sa femme qu'il a tant aimé. Interdiction d'en parler, d'écouter sa musique, de parler du Japon ou de parler japonais, et tout ce qui pourrait s'y rattacher, et même interdit de pleurer sauf quand on coupe des oignons, et on en coupe beaucoup dans cette maison à présent.
Impossible pour Élise de faire son deuil de cette mère subitement disparue totalement, sans même qu'elle sache comment, sans une image, sans un dernier adieu à se rattacher.
D'autant plus difficile que ça lui demande aussi d'occulter la moitié d'elle-même, puisqu'elle est à demi japonaise, et même beaucoup plus physiquement.
Pendant que son père semble se laisser peu à peu avaler par une créature démoniaque, sa fille s'efface doucement, se fait oublier, à la maison comme à l'école.
Mais c'est sans compter sur Stella, sa nouvelle amie, en 5e avec elle, joliment loufoque, et pourtant toujours là avec les mots justes quand Élise a vraiment besoin d'elle.
Stella qui va partager avec Élise sa passion pour Naruto, et les "animés", tandis qu'Élise lui fait découvrir les puzzles.
Et sans oublier aussi leur prof d'arts plastiques, encore plus perchée.