mercredi 31 octobre 2018

Pierre qui roule - Donald Westlake


Dortmunder, spécialiste des cambriolages ratés, va rencontrer ici non pas une galère mais plusieurs successives.
Il est approché presque pour une bonne cause, restituer une émeraude au petit pays africain qui la revendique.
Dans sa bande, chaque spécialiste est prêt à tout mettre en oeuvre pour y parvenir, mais il faut un cerveau, et ça ne peut être que lui.
D'ailleurs, il concocte un plan quasiment infaillible, ... hélas il y aura tout de même une petite faille.

mardi 30 octobre 2018

Ce qui fait la pluie ... et le beau temps (Antisèches pour parents en détresse)

Voici mon premier recueil d'Antisèches qui ne concerne pas les animaux.
Et il est tout aussi intéressant que les autres.
C'est fou ce qu'on se sent plus intelligent après avoir lu ces livres !!!
Même maquette que les précédents (voir le détail dans Les records du monde chez les animaux) même humour dans les illustrations, toujours plein de questions que l'on se pose, ou que les enfants nous posent sans que l'on ait de réponses vraiment précises à leur proposer.
On est sauvé par cette collection !!

Le sujet de la météo est particulièrement intéressant. après tout, on parle bien de la pluie et du beau temps à tout propos, aussi bien quand on rencontre une vague connaissance que en famille ou pour répondre aux questions des enfants.
Et on s’amuse toujours beaucoup.

Ici aussi, je préfère vous montrer quelques exemples qu'en parler, pas forcément de façon très explicative.

lundi 29 octobre 2018

Échange petit frère contre poisson rouge - Sophie Laroche

L’histoire est amusante et plutôt bien vue sur les relations frère/soeur.

Mais j'ai un peu l’impression de me faire arnaquer par l'éditeur !! Et je n'aime pas!
Un livre de 128 pages. Un roman de 79 pages ...
Que l'on présente brièvement à la fin d’autres romans de l’auteur ou de la collection, c'est classique et souvent plutôt utile.
Que cette présentation fasse plus du tiers du livre, ...
Deux extraits d'une quinzaine de pages chacun, c'est frustrant et TRÈS agaçant.
Je vérifierai de plus près avant de racheter du Livre de poche jeunesse !

Le contenu du roman, lui, est plutôt réussi.
Un début classique de relation un peu tendue entre une grande soeur et son petit frère.
Mais si elle doit obligatoirement l’aimer (quelle drôle d'idée) rien ne l'empêche par contre de l'échanger.
Ça s'annonce pas aussi simple qu'il y parait, mais finalement, ça y est, quelqu’un est prêt à l’échange.

dimanche 28 octobre 2018

Les animaux qui se cachent ... ou se camouflent (Antisèches pour parents en détresse)

L'arrivée d'un nouveau recueil d'Antisèches pour parents en détresse, c'est toujours l'assurance de passer de bons moments, aussi bien pour les parents (et les grand-parents !) que pour les enfants. Lecture, questions à se poser entre nous, découvertes en famille.
Le texte est passionnant, les illustrations pleines d'humour.
D'ailleurs, souvent les enfants (et pas qu'eux ?) commencent en feuilletant pour regarder les dessins drôles. Puis un titre attire l'attention, on lit l'article pour savoir la réponse, et nous voilà plongés dans le livre.

On a plaisir à retrouver la même maquette que pour les précédents, les plus jeunes lecteurs s'y retrouvent ainsi facilement et savent qu'ils vont pouvoir découvrir bien des choses ici.
Vous trouverez plus de détails sur la mise en page dans mon article sur Les records du monde chez les animaux.

Le thème est intéressant, et je ne pensais pas qu'il y avait tellement de méthodes différentes pour passer inaperçu. Aucune lassitude, c'est vraiment très varié, ils sont forts ces animaux !

samedi 27 octobre 2018

Mon enquête de généalogie - Le mystère du poilu - Marie-Odile Mergnac

Gros coup de coeur pour ce livre qui sait rassembler : un court roman vraiment intéressant qui se lit d'un trait, une enquête de généalogie, et un bon rappel d'histoire sur les Poilus.

Rien de trop didactique, on suit réellement une histoire, racontée à deux voix, par Léa et Gabriel, deux élèves de CM2.

En octobre, la maîtresse (une institutrice comme on en voudrait beaucoup !) propose aux enfants de mener l'enquête sur les soldats disparus au cours de la première guerre mondiale, dont les noms apparaissent sur le monument aux morts de leur village.
Elle ne les abandonne pas à leurs recherches, elle les guide, avec des sites internet, des recherches ensemble, et même la rencontre d'un historien spécialisé.

Pour Léa, le choix est vite fait, puisque son arrière-arrière-grand-père fait partie de ces poilus trop tôt disparus.
Gabriel se dit qu'en se mettant en binôme avec elle, il n'aura pas trop de travail. Mais il va compenser par de magnifiques dessins.

La recherche commence de façon classique, et on découvre au passage, et naturellement, plein d'informations sur cette guerre.
Puis Léa et Gabriel tombent de façon inattendue sur ce qui pourrait bien être un vrai secret de famille, et les voilà qui nous embarquent dans une belle enquête, menée de façon très vraisemblable, entre mémoire des anciens et aide d'internet.
Pas de recherche aventureuse, pas de planque façon détective, mais un vrai travail de généalogiste, tout à fait du niveau des enfants, et qui va probablement en motiver plus d'un à faire des recherches autour de sa famille.

vendredi 26 octobre 2018

Deux familles pour Lulu - Agnès Lacor

Sur un sujet délicat, les enfants placés en famille d'accueil, un roman positif, tout en optimisme.
Sans cependant cacher les difficultés, puisque si la vie de Lulu est en train de s'améliorer, il songe souvent aux difficultés précédentes.

Ce qui est original, c'est que Lulu classe les gens selon la couleur, mais celles qu'il imagine. Des couleurs agréables, d'autres qu'il aimerait mieux éviter. C'est poétique et attendrissant.

Le roman commence lorsque Lulu arrive dans une nouvelle famille qui doit l'accueillir. Le premier contact ne l'emballe pas vraiment. Il est ballotté depuis longtemps de foyer en famille d'accueil. Dans la précédente, il s'est débrouillé pour être si insupportable qu'on ne l'a plus voulu. Car il y était quasiment maltraité.
Sa mère, qui l'a eu trop jeune, ne se sent pas capable de le  prendre en charge, même s'il l'adore et voudrait la voir plus souvent.
Il n'a pas beaucoup d'espoir vis à vis de la famille dans laquelle il entre aujourd'hui.
Tout en suivant ses premiers jours là, on découvre peu à peu ce qu'il a vécu avant.

jeudi 25 octobre 2018

Les Rebelles - Les plus incroyables versions de Barbe-Bleue, Les sept corbeaux et le Petit Poucet racontées à travers le monde.

Décidément, me voici dans les contes, grâce aux éditions Syros que je remercie beaucoup.
Celui-ci est assez surprenant, je ne m'attendais pas à recevoir un si gros et si beau livre. Presque trois cents pages, une couverture souple plastifiée, très rouge avec un effet de fenêtre vitrail, où apparaissent personnages et décors de contes.

Le titre "Les Rebelles" m'a attirée, et le sous-titre est plus descriptif : Les plus incroyables versions de Barbe-Bleue, Les sept corbeaux et le Petit Poucet racontées à travers le monde.

Nous avons donc trois parties distinctes, séparées par une double page de couleur qui permet de les repérer sur la tranche.

Pour chacun, 6 à 8 versions différentes, dont en dernier la version écrite "de référence", de Grimm ou de Perrault, les autres étant racontées par les deux auteurs.
Des versions de diverses régions de France et de pays étrangers proches ou lointains.

mercredi 24 octobre 2018

Le retour d'Arsène Lupin - Frédéric Lenormand

Tout m'enchante dans ce roman. L'écriture fine et ciselée, l'humour présent à chaque ligne, mais celui qui fait doucement sourire. La rencontre avec Picasso, et tous les peintres "inconnus" du bateau-lavoir. Le mélange de personnages ayant existé et de ceux issus de l'imagination de l'auteur. Le Paris du tout début du 20e siècle.

Je ne suis pas une fine connaisseuse de l'oeuvre de Maurice Leblanc, j'ai lu tout de même un bon nombre de Lupin. C'est assez ancien, il faudrait que j'en relise, mais je crois bien que je préfère la plume de Frédéric Lenormand à l'original (ce qui est quand même un comble !) humour, élégance d'écriture, toutes les caractéristiques d'Arsène !

On croise un Lupin empli de doutes, qui essaie de suivre les conseils de son psychanalyste et ne réussit pas tout ce qu'il entreprend, mais toujours prêt à aider les jolies filles.
Montmartre et ses peintres, qui plus tard deviendront plus ou moins célèbres, tiennent une bonne place, et Mata Hari est un des personnages importants de l'intrigue.
Ajoutez-y un tableau de Delacroix assez baladeur, avec un gilet qui change de couleur, quelques balades entre le grand monde, les parvenus, et les marlous, un Arsène Lupin plutôt fauché et une agence de détectives inattendue, et plein d'autres éléments drôles ou étonnants.

mardi 23 octobre 2018

Mon chien, Dieu et les Pokétrucs - Myren Duval

Un très chouette petit roman. Rien dans la couverture ni le titre ne laissait présager un tel sujet d’actualité traité en peu de pages de façon fort intéressante.

Pauline vit en France dans une famille simple et "normale", elle a un chien, une chambre à elle (plutôt en désordre) et une passion pour les Pokétrucs.
Enfin, la chambre pour elle toute seule, c'était avant que ses parents décident d'héberger provisoirement des réfugiés syriens.
Pauline ne voit pas trop pourquoi elle devrait partager SA chambre, à cause d'une guerre dont elle n'est aucunement responsable.
Surtout que son père, pour faire de la place, a mélangé ses Pokétrucs dragons et ses Pokétrucs insectes ... n'importe quoi !
En 24 très courts chapitres (une à trois pages) on va suivre les relations entre les fillettes, mais aussi les réflexions (intelligentes) de Pauline sur la situation.

C'est très simple, mais vraiment très bien vu. Une bonne façon d'aborder le sujet avec les plus jeunes.
Depuis la réflexion de la voisine raciste (et non rassis comme le pain !!) jusqu'à l'évolution de l'avis de Pauline sur cette présence dans sa famille.

lundi 22 octobre 2018

Kevin and Kate : Let's go (B.D. en anglais) - Sandrine Lemoult

Une amusante BD à but clairement pédagogique.
Acheté pour garnir notre rayon bilingue destiné aux débutants, qui s'essouffle un peu, cette BD devrait plaire.

Sortes de Tom-Tom et Nana moins turbulents, Kevin et sa petite soeur Kate multiplient les aventures destinées à nous faire découvrir peu à peu du vocabulaire.
Comme leurs prédécesseurs, ils sont d'abord parus dans une revue Bayard, ici I love English for Kids (pour les 8 / 11 ans).
Les enfants retrouvent le format de leurs BD favorites (Ariol, Zouk, Anatole Latuile).
Chaque histoire court sur une double page, une BD classique avec 6 à 10 cases par page, le texte dans des bulles.
Mais tout le texte est traduit en français en tout petit sous chaque case.
Chaque aventure nous fait découvrir un vocabulaire spécifique, Noël, la neige, le repas, le parc ... mais avec une vraie petite histoire amusante.
Très présents en plus de nos deux héros, Bruce le hamster et Hurricane le chien ajoutent au côté amusant.

Après chaque série de cinq histoires, une double page récapitule le vocabulaire utilisé.

dimanche 21 octobre 2018

Les gardiens des secrets - Trenton Lee Stewart

Après avoir dévoré Le mystérieux cercle Benedict, j'étais très curieuse de découvrir ces gardiens de
secrets.
Un bon roman, pour les plus grands de nos jeunes lecteurs. Un peu lent au début, mais plein de suspens ensuite.
Je dois tout de même dire que j'ai été très très agacée de découvrir, arrivée à la fin, que c'est un premier tome (d’autant que c'est moi qui ai fortement insisté pour l'acheter à la bibliothèque).
Et pas parce qu'il y a une autre aventure après celle-ci, comme c'est souvent le cas. Non, là, on s'arrête en plein milieu, alors que je croyais avoir la clé de l'énigme à la fin du volume.
Et même au milieu d'un grand suspense.
Dommage que rien ne laissait supposer que ce n'était pas un volume unique, pas de sous-titre, aucune mention.

A part ça, un roman original que j'ai aimé lire.

Ruben habite une ville un brin totalitaire, c'est un garçon très solitaire, qui aime escalader et passer inaperçu.
Il trouve une montre curieuse, et va remonter la piste de cet objet inattendu. Il espère pouvoir grâce à ça aider sa mère en grande difficulté financière. Il va surtout se mettre en danger.

samedi 20 octobre 2018

Les poulets guerriers (avec CD audio)

Double coup de coeur pour cet album.
J'avais beaucoup aimé le lire il y a quatre ans, puis le lire à mes petites-filles.
Et à présent, le retrouver accompagné d'un CD est un vrai plus.

L’histoire est drôle, tendre, à la fois amusante et très morale.
Un conte africain, des animaux, mais une aventure vraiment universelle.
Des poulets adolescents,  c'est une trouvaille ! Et ce sont bien des adolescents, qui partent fiers et imbu d'eux-mêmes sur le sentier de la guerre.

Et puis le petit poussin, le petit frère, têtu et pot de colle, qui veut absolument suivre les grands, c'est bien comme dans la vraie vie !

Et bien entendu, les plus peureux ne sont pas ceux qu'on pense.
Un conte à mettre entre toutes les mains, (et surtout dans toutes les oreilles) celles de nos ado sûrs d'eux comme celles de nos petits poussins que cet album aide à grandir.

On s'amuse, on "tremble" et on se régale.
Et n'oublions pas l'apéritif du dimanche ...

vendredi 19 octobre 2018

Minus contre Minos - Anne Schmauch

Je continue ma lecture d'Anne Schmauch !
Après Mémé Dusa et Un Troupal de Chevals, revoilà un texte ancré dans la mythologie.

Contrairement à Mémé Dusa, nous restons à Paris, et pendant la première partie du roman, seuls les noms peuvent nous mettre la puce à l'oreille. Les gens et les événements semblent presque normaux.

Nous sommes dans une cité, avec ses habitants sympathiques, et ses loubards qui sèment la terreur.
Le narrateur est surnommé par tous Minus, et il en souffre, d'autant que c'est assez justifié.
Son vrai prénom est Thésée, et finalement, c'est presque mieux d’avoir un surnom. Il est amoureux d'Ariane, une fille de sa classe. Si vous êtes aussi nul que moi en mythologie, ça ne vous alertera même pas !
(Et pourtant, j'ai lu il y a peu Ariane contre le Minotaure, mais je me refuse à mémoriser ces histoires de dieux complexes et embrouillées !!)
Mais on a des indices, semés tout le long du roman, qui se précisent peu à peu.

Une série d'aventures dangereuses va les emmener dans le labyrinthe des égouts, à la poursuite d'une bête ... (je vous laisse deviner) mais surtout à la recherche des sept petits frères et soeurs du copain de Thésée.
Peu à peu, notre sympathique Minus va se poser des questions sur lui, sa famille, et certains de ses voisins. Et faire quelques découvertes étonnantes.

jeudi 18 octobre 2018

L'école des bonnes manières de Miss Polly - James Maclaine

Un album très amusant, avec une vraie histoire, mais aussi des illustrations foisonnantes.
Un texte narratif et des bulles, et aussi des fiches, des tableaux, des tapisseries même.

Il ne s'agit pas d'un manuel de savoir-vivre, mais bien d'une sympathique histoire se déroulant dans une école d'animaux. Des animaux très divers, et très craquants.
Nous suivons Rufus, un petit Raton-laveur (clin d'oeil à mon petit-fils, le raton est laveur, le gratton non ! ;-) )
Sur la première page, nous découvrons combien il est peu poli, bousculant, ne remerciant pas ...
Il arrive par hasard à l’école de Miss Polly, et une journée ici va totalement le changer.
Une école vraiment efficace, le rêve de tout enseignant !!

On va donc suivre sa journée, dans toutes ses activités, divers cours, repas, récréation.
Tout ce petit monde travaille, s'agite, joue. Ce mélange d'animaux est bien sympathique, et aussi les jeux de mots sur les noms de personnes.

mardi 16 octobre 2018

Clodomir Mousqueton - Questions pour un grognon

Après le premier volume de Clodomir Mousqueton, puis Roi de la scène ! revoilà Clodomir dans une nouvelle aventure (il en existe un autre volume que je n'ai pas lu)
Cette fois, il est question de télé, et de culture.
Clodomir peste en regardant un jeu de questions, parce qu'il trouve les candidats nuls.
Marcel parvient à le défier pour le convaincre de participer à l'émission.
Voici donc notre grognon parti en train avec son "fan club" d'enfants, puis dans les coulisses de l'émission.

Un petit roman sans prétention mais qui, comme les précédents, est à la fois facile à lire,  très bien écrit, et amusant.
Avec juste ce qu'il faut de mots un peu familier pour faire rire les enfants.
Je n'ai pas eu le même coup de coeur que pour le premier tome, qui porte sur le plaisir de la lecture, mais c'est fort drôle, et j'ai mieux accroché qu'avec le second.
Ecrit gros, illustré à chaque page, une bonne approche de la lecture pour les débutants.

Extraits :

lundi 15 octobre 2018

Un Troupal de Chevals - Anne Schmauch

Très drôle et original, de l’importance des mots. Existe-t-on vraiment tant qu'on ne nous nomme pas ?

Depuis qu'il est paru, j'essayais désespérément de dénicher ce livre (merci à ma petite-fille qui l'a emprunté pour moi à sa bibliothèque finalement !)
J'avoue que c'est le nom de l'autrice qui m'a attirée de prime abord après m'être régalée de Mémé Dusa, et le titre qui m'a retenue, j’adore la sonorité d' "Un troupal de chevals" (hémistiche d'alexandrin en plus). Le dessin de couverture a fini de me convaincre (!) et sans même voir le résumé j'ai tenu à le lire.
Pas de déception !

Mélisande vit tranquillement entre une mère comédienne, souvent absente et toujours un peu comédienne dans sa vie quotidienne ; un père correcteur des célèbres dictionnaires Labrousse, à ne déranger sous aucun prétexte pendant les trois mois précédant la parution annuelle ; un voisin de classe et d'école, spécialiste des bêtises et pas vraiment son copain, et deux baby-sitters l'un espagnol l'autre russe, avec qui elle ne communique que par gestes.
Jusqu'au jour où quatre Chevals sonnent chez elle, insistant pour rencontrer son père, pour pouvoir enfin figurer dans le dictionnaire, et donc exister aux yeux de tous.
À partir de là, la vie de Mélisande va singulièrement se compliquer.

J'ai aimé cette aventure originale, j'ai aimé un soudain rebondissement que je n'avais pas vu arriver. J'ai aimé surtout l'idée qu'être nommé dans un dictionnaire, c'est exister (et pourtant, les licornes ... :-)  il en est question)
Un bon petit roman accessible à tout âge. Et que les parents se rassurent, ça ne va pas inciter à dire des chevals. Bien au contraire, on insiste tout le long du roman sur l'erreur que ça constitue normalement.
Une évocation intéressante du travail de correcteur, même si celui-ci est sans doute un peu spécial. En ces temps où ils semblent tendre vers la disparition, c'est bien d'en parler !
Et aussi on découvre un peu de la "fabrication" d'un dictionnaire. On n'aborde pas souvent ce sujet.
Au passage, on trouve quelques mots inventés assez drôles.

dimanche 14 octobre 2018

Pourquoi j'utilise le mot autrice ...

Il est rare que j’utilise ce blog pour un billet personnel, je préfère y partager mes lectures.
Mais aujourd’hui, je voudrais insister sur mon choix d’utiliser systématiquement le mot autrice (et c'est souvent, je n'ai pas fait de statistiques, mais je pense que mes lectures sont largement plus féminines que masculines, sans que ce soit intentionnel. Simplement ce sont mes préférées).

On me dit parfois (surtout quand je l’utilise à l'oral) que c'est moche.
Pour moi, une réalité, un objet, peuvent être beaux ou moches, mais un mot, il est simplement utile pour nommer cette réalité ou cet objet.
Comme je ne saurais vous expliquer de façon correcte mon choix, je me permets d'emprunter ceux d’une autrice que je lis beaucoup et dont j'admire tous les textes (et forcément, elle écrit mieux que moi !!)

[...]
Si vous êtes pressés, en voici un très bref résumé :
S'il est légitime de vouloir utiliser une forme féminine du nom "auteur" lorsqu'il désigne une femme, pourquoi aller fabriquer un néologisme grammaticalement aberrant (auteure), plutôt que de réhabiliter une forme morphologiquement régulière et historiquement attestée (autrice) ?

Si en revanche vous avez des commentaires, merci de bien vouloir lire le texte en entier:
"A tous les rédacteurs et toutes les rédacteures du Monde
Vous tiquez à la lecture de ce titre ? Normal, c’est quoi, ce féminin en -teure ? Et pourtant vous, journalistes du « Monde », vous continuez à écrire à longueur de colonnes le mot « auteure ». Personnellement, j’ai d’abord été appelée « auteur jeunesse » et cela ne me convenait guère, vu que je suis une femme. Je suis donc tout à fait d’accord pour que l’on féminise le nom. Mais alors, faisons-le dans les règles. Que je rappelle ici (source : Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, ATILF, site dépendant du CNRS) :
La forme féminine des masculins en –teur se termine par -trice dans les conditions suivantes :
• il n’existe pas de verbe correspondant au nom (agriculteur, aviateur, instituteur, recteur...),
• il existe un verbe correspondant au nom, mais dont la terminaison ne comporte pas de -t- (accompagner-accompagnateur ; calculer-calculateur ; conduire-conducteur...),
• indépendamment de l'existence d'un verbe correspondant, il existe un nom corrélé morphologiquement se terminant par, -tion, -ture, -taire ou -torat (éditeur-édition; lecteur-lecture ; tuteur-tutorat...)
Mais voici que les auteurs de ce guide ajoutent :
Pour les termes auteur, docteur et pasteur, les formes morphologiquement régulières et attestées en -trice ou en -oresse (autrice, aut(h)oresse, doctrice, pastoresse) ne sont plus acceptées aujourd'hui.
Donc le féminin « auteure » est un barbarisme (qui nous vient du Québec), alors que la forme régulière « autrice » est attestée en français jusqu’au XVIIème siècle, date à laquelle les Académiciens ont jugé bon de le supprimer comme beaucoup d’autres termes féminins désignant des métiers « nobles ». La question qui se pose (que je vous pose) alors est : si l’on souhaite, comme c’est bien légitime, féminiser le mot « auteur » quand il désigne une femme, pourquoi créer un néologisme morphologiquement erroné plutôt que de réhabiliter la forme régulière et attestée ?
Parce qu’ « autrice » sonne mal et écorche les oreilles ? Ah bon ? Et « actrice », ça écorche les oreilles aussi ? Simple question d’habitude. 
Parce que « professeure » et « ingénieure », également venus du Québec, sont déjà couramment employés ? Mais ce ne sont pas des noms terminés en –teur auxquels on peut appliquer la règle énoncée plus haut.
Serait-ce plutôt parce qu’ « auteure », avec son petit « e » muet, reste une féminisation inaudible, à peine visible, qui, si elle contrevient à la règle grammaticale, ne dérange pas vraiment l’ordre établi : aux hommes les professions et occupations de prestige ? Mais même cet argument machiste ne tient pas, car nous avons des « directrices », des « aviatrices », des « éditrices », et pas seulement des « institutrices », des « agricultrices » ou des « factrices ». (Mais pas de « dictatrices », c’est vrai !).
Le choix de la rédaction du « Monde » ne me paraît donc aucunement justifié et je le déplore car il est en votre pouvoir, à vous qui écrivez dans un journal considéré comme une référence, d’influencer grandement l’usage de la langue. Pour ma part, comme beaucoup de mes consœurs, je me reconnais dans ce mot d’« autrice ».
Pascale Maret
Professeure agrégée de Lettres modernes
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure
Autrice jeunesse
PS- Devinette : quel est le mot féminin en –trice qui n’a pas de masculin ?
(Solution : cantatrice)

samedi 13 octobre 2018

Le maître est un dragon

Encore un amusant petit roman dans cette collection que j'aime bien. Tout à fait adaptée à une première lecture.
Sur le premier rabat de couverture, thème; lieu, et les personnages en image et nom. Ce qui aide à la compréhension.
Sur le dernier rabat, les mots expliqués, qui apparaissent en couleur dans le texte.
Beaucoup d’illustrations, mais un vrai texte, et une vraie histoire.
Le jour de la rentrée, Hector est plutôt inquiet, et sa "charmante" grande soeur en rajoute en le prévenant que son maître est un vrai dragon.
Ce n'est pas fait pour le rassurer.
Mais finalement ... dragon ou pas ?

Je regrette juste que soit précisé sur la couverture "Pour le CE1". Je trouve ça très réducteur.
Des élèves plus jeunes risquent d'hésiter alors qu'il est facile à lire. Et gênant si on veut le proposer à de tous petits lecteurs plus âgés.

A la fin 8 pages de jeux variés. A la fois ludiques et permettant d'apprécier la compréhension du texte par le lecteur.

Extrait :

vendredi 12 octobre 2018

Le copain de Tim est harcelé (Rue des copains) - Sylvaine Jaoui - Annelore Parot

Entre album, première lecture, B.D. et documentaire, un sympathique petit livre bien construit sur un thème hélas important.
Cette série qui en est déjà à son 9e tome m'avait échappé jusqu’à présent (et pourtant, tous les livres de Sylvaine Jaoui que j'ai lus ont été autant de coups de coeur.)

J'ai trouvé le thème bien traité, la solution proposée originale.
Qu'il s'agisse de harcèlement ou de racket, sujets d'actualité, je regrette toujours quand le livre n'oriente pas vers la solution indispensable : se confier à un adulte.
Ici, c'est clairement dit, et en plus, les enfants se mobilisent pour aider leur copain.

Satisfaisant donc côté texte, et aussi côté présentation : une bande de 6 copains, des dessins bien typés pour qu'on les reconnaisse, beaucoup d'illustrations, une police de caractère bien lisible et adaptée aux dys.

Et à la fin, deux pages d'Atelier créatif, pour fabriquer l'amulette dont il est question dans l’histoire.

Je rêve que cette collection détrône un peu les Max et Lili dans notre bibliothèque ! Bon, on n'y est pas près, (ne serait-ce que par le nombre) mais on peut rêver non ?

jeudi 11 octobre 2018

Le trésor de l'île sans nom - Gilles Abier

Un roman de pirates, original, drôle et plein de rebondissements et d’aventures.
Parce qu'ici, et bien, les pirates sont absents, ils n’arriveront qu'à la fin pour mettre les pieds sous la table !!
Mais leurs enfants, surnommés les Coquins, sont de la jolie graine de pirates !!
Tous rassemblés sur cette île sans nom, où leurs parents espèrent leur donner une belle éducation, vraiment, avec tenue irréprochable, savoir être poli, mettre une belle table, s'habiller dignement.
Ce que les coquins apprécient moyennement.
Et le bateau qui approche, ce ne sont justement pas des pirates. Et pourtant, bien plus dangereux (et déplaisant aussi !)
Les Coquins vont donc devoir mettre en oeuvre tout leur savoir-faire, leurs dons et leurs astuces.  Ça ne sera pas triste.
Ici, les lanceurs d'alerte sont des chats, on a cependant l'inévitable perroquet, mais qui a un rôle utile, pas seulement en paroles.
D'un chapitre à l'autre, on suit à tour de rôle les différents personnages, habitants de l'île, occupants du bateau, et c'est plein de surprises.
J'avoue m'être parfois un peu perdue dans les noms et les péripéties (heu, qui est à quel endroit de l'île ?) mais on s’amuse beaucoup à suivre ces enfant si futés, et aussi à découvrir ce qui se trame sur le bateau.

De Gilles Abier, j'avais particulièrement aimé Une Graine en cadeau, et aussi Noël au placard.
Ici, on est plus dans le roman d'aventures, avec toujours de l'humour aussi, mais il y a tout de même matière à réflexion, et c'est très agréable à lire.

Et lisez aussi la suite : La Bataille du Triple-Buse

Extraits :

mercredi 10 octobre 2018

La planète interdite - Yves Grevet

Yves Grevet comme auteur, Soon comme collection, on est certain de tenir un bon roman, même s'il ne compte que trente-quatre pages !
Et en effet, je me suis régalée à cette lecture rapide.

Une bonne façon facile d'aborder la Science-fiction. Mais aussi une belle réflexion sur le racisme, l'accueil des différences. Et en douceur des questionnements sur les manipulations de l’histoire "officielle". Et notre avenir ?
Je l'ai terminé très émue.

C'est facile, à la portée de tous, et excellent ; lisez-le, faites-le lire.

Extraits :

Je déteste obéir à un ordre sans en comprendre la nécessité. Pourtant je sais que la plupart du temps, c'est une attitude raisonnable qui évite bien des ennuis.

mardi 9 octobre 2018

Une petite place sur cette terre - Hélène Montardre

Quel conte merveilleux, quel roman surprenant.
On va découvrir à la fois la vie misérable des sans papier, chassés d'un endroit à l’autre, une légende de la mythologie grecque, et un épisode à la Robinson Crusoé (en plus tendre et plus émouvant) le tout s’entrecroisant de façon inattendue et logique.

J'ai eu au départ un peu de mal à y entrer vraiment (pas à entrer dans la lecture, il se lit très facilement, mais à me sentir proche des personnages) car on n'a pas de repères de lieux, de dates ... ce qui est logique, on est entre le conte et la mythologie, tout en étant hélas ancré dans notre actualité la plus terrible.
Très vite, je n' ai plus pu le lâcher, et je l'ai lu jusqu’au bout, presque sans respirer !

Un duo tendre et émouvant, Rudy et sa maman. Tellement proches puisqu'ils ne vivent que l'un avec l'autre, l'un pour l'autre, devant fuir sans cesse et se cacher. Une mère qui fait tout pour le protéger, et ne pas être séparé de lui.
Et en deux cents pages, on va voir peu à peu Rudy devenir lui le protecteur de la famille. Encore très enfant au début, malgré des conditions de vie difficiles, il va grandir très vite, par la force des choses.
Grâce aussi au livre, et à une bibliothèque de rue. Ce qui, même s'il s'agit d'un court passage, ne peut que me réjouir !
Parce qu'il a découvert la légende grecque de Leto, il va d'abord arriver à pardonner à sa mère, puis parvenir à force d'utopie à sauver la famille.

La couverture et le titre m'ont attirée irrésistiblement, et je ne regrette pas.

lundi 8 octobre 2018

La malle de Papi - Isabelle Albertin

C'est clairement un livre pour apprendre à lire, ou à proposer aux enfants en période d'apprentissage de la lecture.
Nous l'avons acheté pour la bibliothèque à la demande d'une lectrice qui trouvait que nous manquions de livres pour les vraiment débutants (je me souviens m'être dit la même chose au temps fort lointain où mes enfants commençaient à lire !) alors que nous étions en plein achat de première lecture.

Là, c'est vraiment de la toute première lecture.
Avec des qualités, et quelques défauts à  mes yeux.

Au début, on présente (en plus des personnages) les mots et syllabes qui vont être utiles.
Le texte est écrit gros bien entendu, en caractères très lisibles.
les lettres ne se prononçant pas sont en bleu très pâle, ce qui aide bien.
Les liaisons sont légèrement indiquées.
À la fin quelques questions de compréhension, puis des questions pour approfondir un peu le sujet.

J'ai cependant regretté qu'il n'y ait pas vraiment d 'histoire. C'est plutôt une succession des trouvailles que font les enfants. Ça facilite le choix d'un vocabulaire simple, puisque il n'y a pas besoin vraiment de phrases, mais une petite histoire m'aurait parue plus attrayante.

samedi 6 octobre 2018

Tranquille comme Baptiste - Yaël Hassan

Très gros coup de coeur pour ce nouveau roman de mon autrice préférée.
Je pensais en le lisant qu'il ferait un merveilleux prix Chronos, mais comme elle vient de l’obtenir une fois de plus (avec notre chouchou Matt7ieu Radenac !), il faut peut-être laisser la place à d'autres !!

C'est tendre, c'est drôle, c'est superbe.
Bien sûr la fin est "trop belle pour être vraie" mais ça fait tellement du bien un texte positif et plein d'espoir.

Baptiste est tranquille oui, Baptiste vit dans son petit monde, entre sa mère, sa grand-mère, et surtout son seul ami, Barnabé, qui pourrait être son grand-père. Mais ne l'est pas.
Baptiste aimerait bien qu'on lui parle de son père, mais il ne se risque pas à poser des questions.
Baptiste serait heureux, s'il n'y avait le collège, où son caractère doux et peu disert le désigne forcément comme tête de turc des plus méchants.
Et dans cette vie tranquille déboule soudain Clara, qui n'a vraiment rien de commun avec lui que son âge. Clara, qui a une vie difficile, et le caractère qui va avec. Clara au franc-parler et à l'audace ahurissante pour Baptiste.