samedi 28 juillet 2018

Une saison au bord de l'eau - Jenny Colgan

Oh, quel bonheur cette lecture. Je suis passée sans cesse du rire aux larmes.


Ce n'est pourtant pas du tout un livre triste, bien au contraire, même si l'absence de la mère, morte depuis trois ans, sous tend tout le roman. Que cette mère s'appelle Annie a augmenté mon émotion.

Je n'ai pas lu les autres romans de Jenny Colgan, bien que j'en avais très envie depuis un moment  mais celui-ci me tentait particulièrement car il se passe sur une île écossaise. Quoique fictive, l'île de Mure nous plonge en plein coeur de ces territoires du "Grand Nord" écossais.

J'ai adoré lire ce roman.
Je ne suis même pas sûre de pouvoir expliquer pourquoi. Juste que j'ai eu un réel plaisir à m'y plonger. L'ambiance, l'écriture, les personnages, et surtout l'île.

Flora ne s'attendait pas à devoir, pour son travail et sur le coup de tête d'un riche client américain, retourner dans son île, celle qu'elle avait quitté douloureusement mais définitivement pensait-elle. Suite à des événements que nous découvrons peu à peu, au fil des pages.

Elle n'a pas osé expliquer qu’elle est probablement la plus mal placée pour aplanir les difficultés entre ce client et la population autochtone, elle qui a dû fuir, et qui s'aperçoit rapidement que rien n'a été oublié.
À contrecoeur, elle s'installe chez son père, au milieu d'une famille très masculine, malgré la présence d'une très jeune petite nièce.
Tous les souvenirs, douloureux ou tendres, ressortent peu à peu, et tout en faisant mieux connaissance avec ses frères dont elle n'a jamais été proche, elle doit malgré tout assumer le travail pour lequel on l'a envoyée là. Et ce n'est pas de tout repos.
Quelques histoires d’amour font parfois sourire (ou pas !) mais là n'est pas l’essentiel. c'est dans la vie sur cette île, dans la redécouverte par Flora de la vie au plus près de la nature, de la famille, des éléments parfois dangereux, et du plaisir de cuisiner, surtout avec les produits de cette terre.


Une vraie belle lecture d'été, même si vous ne vous baignerez pas au bord de cette eau. 

Jenny Colgan semble avoir mis beaucoup d'elle-même dans cette histoire, puisqu'elle aussi est revenue vivre au pays après des années ailleurs.
Et elle nous confie à la fin quelques recettes très tentantes.

Un grand merci aux Editions Prisma pour ce beau cadeau !

Balise aussi l'a lu (en anglais mais son blog est en français)

Extraits :


J'avais l'impression de ne pas être à ma place ici. Et puis je suis partie et je ne suis pas à ma place là-bas non plus.

***
RESPIRE ! Y'a si peu d'endroits sur terre où on peut respirer comme ça. C'est l'air le plus frais du monde.

***
Je les laisse boire l'eau de ruisseaux qui contiennent dix-neuf types d'urines de vaches différents, répondit Charlie en faisant la moue. J’imagine qu'ils peuvent supporter un peu de fromage non pasteurisé.

***
- Vous avez pas touché au bleu, lui lança Fintan avec un petit sourire narquois.
Colton regarda le fromage avec regret.
- Je pense pas pouvoir aller aussi loin, mon vieux. Je suis qu'un gars du Texas, vous savez ! De la mozzarella sur les pizzas et du gruyère sur tout le reste. Je connais que ça.
- Il faut que vous essayiez. Si vous voulez être accepté... 
- Vous voulez que je mange du fromage qui a des veines ? Des varices bleues ?

Traduit de l'anglais par Laure Motet
Titre original : The Summer Seaside Kitchen (2017)

Éditions Prisma - 7/06/2018 - 471 pages

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