mardi 12 août 2025

La guerre des mercredis - Gary D. Schmidt

 Un très beau roman de Gary D. Schmitt, auteur qui nous emmène toujours sur des chemins inattendus.
J'avais beaucoup apprécié Le majordome et moi, plus humoristique quoique assez profond.
Mon petit-fils a lu "Jusqu’ici, tout va bien" pour son cours de Français (5e) mais je ne l'ai pas lu.
Encore un sujet très différent ici, même s'il sera aussi question de guerre du Viêt-Nam, et de sport.

Une chronique d'une année de collège un peu particulière pour un jeune garçon qui ne demandait qu'à être comme les autres. Et en toile de fond, l'Amérique de 1968.
Holling a cours d'anglais le mercredi. Ça ne devrait pas poser vraiment de problème.
Sauf que ...
Tous les autres élèves de sa classe de 5e quittent le collège cet après-midi là. Soit pour l'école hébraïque à la synagogue, soit au catéchisme. Lui se retrouve seul, ses deux copains presbytériens ayant quitté la ville.
Au-delà de mon interrogation sur le fonctionnement de l'école américaine, qui maintient des cours le mercredi après-midi alors que les élèves suivent une instruction religieuse à ce moment-là, le problème se pose dès la rentrée pour le jeune Holling : la prof d'anglais se trouve contrainte d'assurer son cours pour un seul élève, et donc le déteste tout de suite.
Et pourtant, cette année sera riche en enseignement de toute sorte.
Holling va entr'autres découvrir à fond Shakespeare, et nous en profiterons un peu.
Il sera aussi question de Martin Luther King, de Robert Kennedy, de la guerre, de l'Amérique profonde, en cette année si violente.
Des sujets dont nous entendions parler ici, mais plus vaguement, c'est si loin l'Amérique, et la France était bien occupée aussi à ce moment-là !

Les parents sont assez nuls dans ce roman, mais les profs plutôt supers ! Malgré les apparences (sauf en sport, mais c'est habituel pour moi !!).
D'ailleurs, seul reproche pour ma part à ce roman, (comme le précédent de l'auteur) la place un peu trop importante sur le sport, surtout des sports dont j'ignore tout !
Je me suis demandé si le nom du principal du collège, M. Guareschi, était un clin d'oeil à l'auteur de Don Camillo.
J'aime bien les romans qui parlent, même aussi brièvement qu'ici, de Paul Revere. Ça me rappelle le vieux Boston, que j'adore. Et je le connaissais comme Patriote, j'ignorais qu'il fût orfèvre.

J'ai particulièrement aimé la scène du pique-nique final.

Extraits :

... même si on était en 1967 et que l'on aurait dû avoir un couloir de casiers comme n'importe quelle classe de cinquième du monde civilisé.

***
C'était ce que faisaient les élèves de quatrième, dont l'objectif de carrière était la maison de correction.

***
Ne soyez pas si surpris. Vous ne pensiez quand même pas que j'avais passé toute ma vie derrière ce bureau, hein ?
Je me suis subitement rendu compte qu'à vrai dire c'est ce que je pensais. Tous les prof ne naissaient-ils pas à l'âge adulte derrière leur bureau, un stylo rouge à la main, prêts à corriger des copies ?


Titre original : The Wednesday Wars (2007)
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Caroline Guilleminot
Éditeur : L'École des Loisirs - 2016 - 376 p. - 18.50 €
Existe en poche (9.50 €)





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