vendredi 5 mai 2017

L'attrape-coeur - J.D. Salinger

Traduit de l'américain par Jean-Baptiste Rossi
Edition Robert Laffont 1967
Collection Le livre de poche - 384 pages
Résumé babelio

La chronique de Ramettes sur ce livre


Et bien, il va falloir que j'admette que je ne suis définitivement pas douée pour apprécier les "bons" livres.

Voici un livre culte, tout le monde a l’air d'accord là-dessus.
Des années que je veux le lire, d’autant plus que nombre de romans ado que je lis y font référence. Un livre qui a une grande importance pour beaucoup (par exemple Holden mon frère)
J'ai enfin trouvé le temps de m'y plonger,et ....  je n’ai pas aimé, mais alors pas du tout.



Le style d'abord.
Sans doute révolutionnaire à l'époque où il est paru, puisque c'est du langage parlé.
Oui, mais c'est terriblement lourd, répétitif et ennuyeux.
Des expressions qui reviennent trois ou  quatre fois par page parfois.
Tout le monde est appelé "vieux", peut-être tournure de langage des jeunes de l'époque, mais répété pour chaque personne nommée, y compris la petite soeur ...
"Ça m'a tué aussi" est répété sans cesse, à tout propos, choses importantes comme anodines. Et des grossièretés qui n’apportent rien, devant presque chaque nom.
Et des répétitions à ne plus en finir.

Bref, j’avais noté d’abord "un peu horripilant au début". Je pensais que j'allais m'y faire, mais non, ça ne s'améliore pas.

Quant au fond ... d'accord, je ne suis plus ado depuis longtemps, mais franchement ce gamin, on lui donnerait  volontiers des baffes. De l'argent à ne plus savoir qu'en faire, et tout l'ennuie. Et bien moi, navrée mais il m'ennuie !
Une errance de trois jours dans New York, d'un jeune homme en rupture d'école. Ça pouvait être intéressant. Mais je n'ai rien vu d'intéressant à traîner son ennui sans que rien, mais absolument rien ne l'intéresse, se saouler, penser à faire quelque chose sans le faire, critiquer tout et tout le monde.

Les seuls mots que j'ai trouvé intéressants dans tout le roman, c'est la phrase de sa petite soeur, qui l'adore mais sait si bien le juger :
"Parce que tu n'aimes rien. Tu n'aimes aucune école, tu n'aimes pas un million de choses. Tu n’aimes rien."
Ça aurait suffi à le décrire, pas besoin de près de 400 pages !

J'ai persisté jusqu'à la fin, parce que je m'étais promis de le lire, mais aussi parce que je pensais qu'il y aurais au moins une chute à l'histoire, et même pas.

Je vois dans le résumé : des aventures cocasses ou émouvantes, et  je me demande à quoi ça fait allusion. C'est désespéré et désespérant.

Quand je pense à tous les excellents bouquins existant sur le mal-être adolescent ...



Extraits :

Il voulait toujours savoir qui venait. Je vous jure, si ce type était dans un naufrage, quelque part, et que vous lui portiez secours dans une saleté de barque, il voudrait savoir qui rame avant de monter.

***

"Hey dites donc, vous avez vu les canards près de Central Park South? Le petit lac ?  Vous savez pas par hasard où vont les canards, quand le lac est complètement gelé ? Vous savez pas ?"


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