Encore un beau coup de cœur pour un roman de Victoria Hislop, même s'il m'a paru assez différent des précédents que j'ai lus.
Pendant la partie où on suit la vie de cette fillette au Royaume-Uni, je me suis dit que j'aimerais moins celui-ci. Et puis à mesure que j'avançais, de plus en plus de plaisir, et je n'ai plus pu le lâcher.
Nous faisons la connaissance d'Helena, 8 ans, alors qu'elle débarque en Grèce, chez des grands-parents qu'elle n'a jamais vus. Que de changements et de surprises pour la fillette anglaise, arrivée directement du Suffolk. Un grand-père qu'elle va rapidement détester, au départ sans trop comprendre pourquoi. Une grand-mère ravie de faire enfin connaissance avec sa seule petite-fille. Mais tellement sous l'emprise du général Papagiannis, son époux qu'elle n'ose rien. Et heureusement Dina, la bonne, qui va se prendre d'une vraie affection pour Helena, et réciproquement.
Au passage, c'est étonnant la façon qu'ont la plupart des adultes de penser protéger les enfants par le secret.
Sa mère refuse de retourner dans son pays, (on l'apprendra au fil des pages) en raison de la dictature des colonels, et du rôle qu'y joue son père. Mais elle envoie la fillette sans aucune explication, sans même lui donner une vraie raison de son refus de l'accompagner. Alors qu'elle va vivre chez ce grand-père.
Nous allons voir Helena grandir. Comprendre peu à peu. Une vie tranquille d'abord, avec ses parents. Elle retourne plusieurs fois en Grèce, chez ses grands-parents, puis sur des chantiers de fouilles. Son cœur reste toujours un peu dans ce pays.
Il sera ici aussi question de Chypre à un moment.
Puis l'histoire s'accélère quand les liens entre les vols sur les fouilles et les horreurs de la dictature se recoupent.
Helena et sa belle chevelure rousse ne passent jamais inaperçues, et son caractère va s'affirmer au fil des ans, Médée l'inspire !
Un roman superbe, une belle leçon d'histoire, antique et récente, avec l'écriture très addictive de Victoria Hislop. Les beautés de la Grèce ses habitants, sa vie, les merveilles qu'on y découvre encore, et la tristesse de certains évènements.
J'ai bien du mal à me décider à quitter Helena et son pays.
Extraits :
Sa grand-mère lui expliqua qu'ils s'agissait de colonels de l'armée qui étaient intervenus l'année précédente pour gouverner la Grèce comme il se devait.
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Èlèfthèria. Liberté. Le genre de chose que l'on tient pour acquise jusqu'à ce qu'on la perde, non ?
Ton grand-père en a privé tant de personnes...
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Tant qu'on n'a pas trouvé de nouveau remède pour une maladie ou un moyen d'aller sur la Lune, la science ne fait rêve personne.
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- Un faux a pour but de tromper, alors qu'une copie est un hommage rendu à une oeuvre originale,
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Titre original : The Figurine (2023)
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Alice Delarbre
Éditeur : Les Escales - 26 octobre 2023 - 496 pages - 23.00 €
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