Elle s'est finalement bien acclimatée à New Moon, malgré la sévérité de sa tutrice, grâce à ses amitiés, et à la nature qui importe tant pour elle.
Elle craint de quitter cette résidence mais si tous ses amis partent étudier ailleurs, ce serait aussi bien triste de rester.
Elle écrit encore bien entendu. Plus à son père, mais d'abord un journal intime, que son cousin Jimmy lui fournit car Elizabeth ne voit toujours pas l'intérêt de cette activité.
Sa joie de pouvoir continuer à étudier est tempérée par le fait de devoir habiter chez Tante Ruth, bien plus rigide et de mauvaise foi qu'Elizabeth.
Mais Emily va continuer à progresser, à voir tout du bon côté, à nous montrer combien la nature est belle. Et à écrire bien sûr.
Ce tome est très poétique, avec beaucoup de citations, religieuses ou pas.
J'ai été parfois un peu surprise par les chapitres qui commencent avec la voix du narrateur, et basculent tout de suite à la première personne.
Je l'ai un peu moins aimé que l'énorme coup de coeur du 1, mais il est très beau aussi. (Pour Anne aussi, mon coup de coeur va surtout au tome 1)
La fin m'a donné quelques inquiétudes pour Emily, et j'ai été heureuse de sa décision !! L'inverse me paraissait difficile !! (même si j'aurais aimé la suivre dans un tout autre monde !)
Et comme le premier, c'est un bel objet aussi.
J'espère pouvoir lire bientôt le trois.
L'autrice a dit que, parmi toutes ses héroïnes, c'est le personnage d'Emily qui lui ressemble le plus, où elle a mis le plus d'elle-même.
Extraits :
Note : On peut accomplir de grandes choses avec le sourire approprié. Il faut que j'étudie minutieusement la question. Le sourire amical, le sourire méprisant, le sourire détaché, le sourire implorant, le sourire du quotidien ou le sourire mondain...
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Et les arbres, à la différence de tant d'être humains, deviennent de plus en plus intéressants à mesure qu'on fait leur connaissance.
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Je ne sais pas ce qui est pire : que quelqu'un que vous n'aimez pas vous demande en mariage ou que quelqu'un que vous aimez ne le fasse pas.
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Rien ne paraît plus aussi grave et terrible - ni aussi beau ou formidable, hélas! - une fois couché sur papier. C'est comme si les choses rétrécissaient à la seconde où on les traduit en mots. Même le vers que j'avais imaginé juste avant de poser cette absurde question semble moins beau quand je l'écris : "Partout où la pénombre pose ses pas de velours. "
Ce n'est plus aussi beau. Un certain éclat semble s'être terni.
***
Le simple fait d'être en vie me rend heureuse. J'ai l'impression de conduire un attelage d'étoiles. J'aimerais que cette humeur perdure : je me sens si sûre de moi, ce soir, si sûre de mon avenir. Je n'ai peur de rien. Au banquet de la vie, je ne suis peut-être pas l'invitée d'honneur, mais je suis bien présente.
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" Ce n'est pas seulement que j'aime ma chambre, les arbres et les collines... c'est qu'ils m'aiment en retour ", songea-t-elle.
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Oh, Monsieur Sampson, Dieu n'est pas une divinité colérique - vous ne Le connaissez pas, si vous prétendez une chose pareille - Il est triste, bien sûr, quand nous nous montrons idiots et perfides, mais Il n'est pas du genre à faire des caprices. Votre Dieu ressemble trait pour trait à celui d'Ellen Greene. J'aimerais me lever pour vous en faire la remarque, mais ce n'est pas dans la tradition Murray de se montrer impertinente à l'église. Vous rendez Dieu laid, alors qu'Il est magnifique. Je vous
déteste pour cela, sale petit rondouillard.
Titre original : Emily Climbs (1925)
Nouvelle traduction de Laure-Lyn Boisseau-Axmann
(Une autre traduction est parue en 1988 sous le titre : Emily de la Nouvelle Lune III)
Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture (28 juin 2024)
Collection : Monsieur Toussaint Laventure - 416 pages - 18.50 €
Format : 14 x 20 cm - Couverture cartonnée
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