jeudi 9 novembre 2017

Le troisième des deux - Hervé Huguen

Un bon roman policier comme je les aime, de la réflexion et pas de détails « gore » ni d’énumération de crimes ou d’autopsie ; des personnages détaillés, des lieux réels, un enquêteur récurrent qui n’est pas juste un simple flic mais qui a une vie.

Pourtant, je partais sur cette lecture avec un certain handicap de départ !
- Même si j’avais été attirée par ce roman puisque je l’avais demandé, je regrettais un brin de n'avoir pas plutôt reçu le tome 3 de Catia, dont j’avais apprécié l’humour.
- J'arrivais au milieu de la vie du Commissaire, ce volume est le 12e de la série, que je découvre seulement.
- Je ne connais pas du tout la région qu’il décrit si bien. Pas du tout gênant pour l’intrigue, mais j’apprécie souvent mieux les romans quand je peux suivre les lieux.

Malgré tout ça, j’ai aimé l'ambiance, les réflexions et les recherches du commissaire, les hésitations de l’enquête.
Pour moi, le plaisir d’une série, c’est autant l'évolution de la vie des personnages récurrents que l’enquête policière. Je n’ai cependant pas eu de mal à comprendre, j’ai aimé faire connaissance de cet enquêteur, entrer dans sa vie à ce moment difficile, et je compte bien découvrir d’autres volumes.


Nous débarquons dans la vie du Commissaire Nazer Baron au moment où il vient de perdre son père, et même s’il n’en était pas proche, ou justement parce qu’il avait totalement perdu le contact, ce deuil le questionne beaucoup.
En même temps, lui débarque au milieu d’une enquête. Enquête qu’il va devoir reprendre, et difficilement car les débuts ont été bâclés, tout laissant penser à un suicide.
Loin de l’enquête classique, indices encore frais, questions aux proches sous le choc, … il va devoir suivre un fil ténu plusieurs mois après le drame, manquant de témoignages fiables, d’indications précises.
Deux coupables possibles, on oscille d’une probabilité à l’autre, on s’attache à certains personnages. Et si finalement c’en était un troisième, ou pourquoi pas une troisième ?

Une lecture qui m'a vraiment plu malgré assez peu d’humour, un bon roman policier, surtout dans la réflexion et le psychologique.


Je remercie les Editions Palémon dont j’aime décidément beaucoup les polars, et Masse Critique Babelio, pour cette jolie découverte.

Extrait :

- En cas d'agression violente, pas seulement physique, je parle d’évènement totalement insupportable au regard de ces références intérieures, l’effraction psychique bloque toute représentation mentale et le cerveau ne sait plus à quoi il doit comparer ce qu’il perçoit parce qu: Commissaire ’il ne comprend plus. La réaction peut être brutale, perte de connaissance, arrêt cardiaque… Le cerveau déclenche alors une sorte de coupe-circuit pour protéger le corps.


Série : Commissaire Nazer Baron
Palémon éditions 2017 - 266 pages
Résumé Babelio

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