En attendant, je viens de me replonger dans le numéro 1, petite récréation entre deux lectures "urgentes". (Surtout histoire de voir si ça peut être mis entre les mains de mes petites-filles, qui se sont lancées dans la lecture d'Agatha Christie.)
J'ai dit plusieurs fois que j’aimais particulièrement cette série (en dehors du fait qu'il y ait des chats !) à cause de l'ambiance du Pays de Pickax, de cette petite ville où on finit par connaître tout le monde.
Or, la série commence au pays d'En-Bas (pas encore baptisé ainsi bien entendu) pour quelques épisodes, et je me demandais si j'allais apprécier.
Je l'avais déjà lu il y a plus de 20 ans, et ne me souvenais que de quelques passages.
J'ai été agréablement surprise.
En effet, si dans les derniers volumes de la série que j'ai lu (les derniers parus) l'ambiance prime nettement sur le côté policier, et même sur l'histoire, ici, il y a une vraie intrigue, une bonne présentation des personnages, et une histoire qu'on suit agréablement, sans lassitude.
En outre, il est d'autant plus agréable de découvrir James Qwilleran, et Kao K'o Kung, qu'on sait ce qu'ils deviennent ensuite.
Intéressant donc de connaître un peu le parcours de notre journaliste préféré, de le voir aux prises avec le manque d'argent, avec le souci de se faire reconnaître et de trouver un travail, etc ...
Amusant quand on sait ensuite ce qu'il va advenir.
Amusant aussi de voir ses premiers contacts avec le chat, d'abord tout à fait involontairement de sa part, une obligation à supporter. Puis une attirance de plus en plus marquée.
Pas mal d'humour aussi dans ce roman, puisque soucieux de retrouver un travail dans le milieu du journalisme, Mr Q va se voir confier le domaine culturel, auquel il ne connait strictement rien. Chargé de la rubrique spectacle, il doit en outre collaborer, ou supporter, ou éviter, le personnage en charge de cette partie. Personnage haut en couleurs et particulièrement détesté de façon assez générale.
Très intéressant de suivre le parcours de Qwilleran, avec quelques allusions à ce qu'il a fait jusque là. Je vais continuer de les (re)découvrir dans l'ordre.
Il me reste à dénicher le volume 5, Le Chat qui Jouait Brahms. Ce n'est pas le seul qui me manque, mais le seul dans les neuf premiers, et un tome essentiel puisque celui où Qwilleran va découvrir le pays d'En Haut. (Finalement, ça y est, je l'ai !)
Un conseil si vous ne connaissez encore pas du tout cette série : vous pouvez choisir de commencer par le numéro un, ou au contraire vous lancer tout de suite dans la découverte du Pays d'En Haut (à partir du 5 ou 6, voire plus loin). Mais surtout, évitez de commencer par un des derniers parus. Vous risquez d'être déçus et de ne pas vouloir aller plus loin. L'intrigue disparaît presque au profit de la vie dans la communauté de Pickax. A réserver aux fans de la série !
Extraits :
Jim Qwilleran, dont le nom avait déconcerté les linotypistes et les correcteurs d'épreuves durant deux décennies, arriva quinze minutes avant l'heure fixée pour son rendez-vous avec le directeur du Daily Fluxion.
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Qwilleran se sentait miraculeusement en harmonie avec un monde où les critiques d'art cuisinaient comme des chefs français et où les chats savaient lire.
***
L'homme avait aussi un regard fuyant et il était facile de le soupçonner de cacher quelque chose. En outre, il se prénommait John. Le nom de John Smith était propre à éveiller des doutes chez les gens les moins soupçonneux.
Traduit de l'anglais par Marie-Louise Navarro
Titre original : The Cat who could read backwards 1966
Edition 10/18 - 1992 (Retirage de 1996)
Collection Grands détectives n° 2278 - 221 pages
Résumé Babelio
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