mercredi 20 mai 2020

L'interprète grec - Arthur Conan Doyle

Je ne suis pas une accro absolue de Sherlock Holmes, comme je le suis des romans d’Agatha Christie, mais j'ai tout de même lu ses romans, et un bon nombre de nouvelles. Oubliés pour la plupart, je retiens difficilement les policiers. À part ceux que j'ai relu plusieurs fois. Et je ne rate pas une occasion de passer un petit moment avec ce détective.
À Livre ouvert évoquant aujourd'hui son article sur L’Interprète grec, et notamment la première rencontre avec Mycroft, j'ai eu envie de m'y plonger.
Je pensais avoir découvert ce frère aîné de Sherlock dans la série Enola Holmes, où il tient un rôle assez important, c'était une erreur de ma part, mais j'ai relu avec plaisir cette nouvelle.
Les écrits de Sir Arthur Conan Doyle sont à présent dans le domaine public, donc, sitôt évoqué, sitôt chargé sur la liseuse, et lu !

À mon avis, ce n'est pas une nouvelle inoubliable (la preuve, je l'avais oubliée ;-)  ) mais elle est assez originale.
Par la rencontre justement de Mycroft. Sherlock Holmes  n'est pas quelqu’un dont on connait vraiment la vie et la famille, il semble en général un peu désincarné, et cette rencontre, avec son avis sur les capacités de son frère, nous le fait un peu voir autrement.
D'ailleurs, Watson le note aussi dans le prologue.
Originale aussi parce que ce n'est pas un grand succès du détective dirons-nous.

Sinon, courte et relativement classique.
Je suis toujours assez fascinée par la vie et le fonctionnement de ces clubs anglais, et celui dont il est question ici, le club Diogène, brille par son originalité. Destiné à ceux qui aiment se retrouver dans un club classique, pour lire, boire ou fumer, mais qui ne souhaitent pas échanger avec leurs semblables :  la parole y est interdite !

Mycroft, le frère peu loquace, a été alerté par son voisin qu'on a forcé à intervenir comme interprète dans une affaire qui lui a paru à la fois louche et dangereuse.
Les deux frères vont tenter de mieux cerner les personnages pour parvenir à intervenir à temps.

Cette nouvelle est parue en septembre 1893, dans le Strand Magazine, puis dans le Recueil Les Mémoires de Sherlock Holmes en 1894.

Extraits :

- Mon cher Watson, dit-il, je ne saurais être d'accord avec ceux qui rangent la modestie parmi les vertus.

***
Il y a à Londres, vous le savez, beaucoup d’hommes qui, les uns par timidité, les autres par misanthropie, ne recherchent nullement la société de leurs semblables. Toutefois, ils ne détestent point pour autant les fauteuils confortables, non plus que les plus récentes revues. C’est pour la commodité de ces gens-là que le club Diogène a été formé, et il compte, maintenant, les hommes les plus asociaux, les plus ennemis des clubs qui soient à Londres. On ne permet à aucun membre de se préoccuper d’un autre. Sauf dans la salle des Étrangers, il est interdit de parler, dans quelques circonstances que ce soit, et trois infractions à cette règle, si le comité en est informé, peuvent entraîner l’exclusion du bavard. Mon frère fut l’un des fondateurs et j’ai moi-même trouvé dans ce club une atmosphère éminemment sédative.

Série : Sherlock Holmes
Lecture numérique
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Texte libre de droits
Pas de nom de traducteur.
Résumé Babelio

D'autres Sherlock Holmes que j'ai chroniqués :
Un scandale en Bohème
Une étude en rouge
Le diadème de Béryls

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