jeudi 22 juin 2023

Perdue. Un amour qui défie le temps – Carina Rissi

Partagée sur ce roman. Des choses qui m’ont agacée, d’autres que j’ai bien aimé.

D’abord, le négatif (pour moi) : 
Je n’ai rien contre la romance, mais je supporte mal quand on nous répète à longueur de pages que les héros craquent l’un pour l’autre, que dès qu’elle le voit elle est toute tremblante, il ne peut la frôler sans dommage etc … Je trouve ça lourd et ennuyeux. 
Je comprends qu’on puisse aimer, c’est un avis très personnel, mais j’ai l’impression que l’autrice tire à la ligne. J’ai envie de lui dire : on a compris, on peut avancer un peu 😊 

De plus, le personnage de Sofia m’a souvent agacée. 
Elle se prétend fan de romans de Jane Austen et de cette époque, mais elle semble ne rien connaître du tout de l’époque en question, et ne fait aucun effort pour s’adapter.
Par exemple elle est surprise qu’ils ne connaissent pas le stylo-bille. Elle refuse de porter un chapeau pour sortir. Elle tutoie obstinément Ian. Et si la situation lui parait très critique, c’est parce qu’elle n’a pas de rasoir pour ses aisselles !

Malgré ça, j’ai bien aimé ce roman !!
Un voyage dans le temps, c’est toujours intéressant ! Assez classique, mais original par son déroulement. Agréable parce que comme Sofia, j’aime les romans de Jane Austen, et parce qu’on a des personnages très sympathiques ; aussi bien le héros que sa sœur, la cuisinière, et même le majordome, rôle en général assez ingrat ! Et Storm surtout, bien entendu.
Un joli suspense aussi sur les raisons de tout ça, et sur l’issue possible.
Sans oublier une réflexion sur l’engagement, le mariage, ce qui est important dans la vie.

Plus j’ai avancé dans ma lecture, plus j’ai aimé. Et j’avoue qu’une fois le livre refermé, Elisa et sa famille me manquent !!

Extraits :

Où étaient passés les immeubles ? Où était passée la rue ? Et l’esplanade sur laquelle je venais de trébucher trente secondes auparavant ? J’étais allongée sur une vaste pelouse, avec un seul arbre, de taille moyenne, à quelques mètres de moi. Je remarquai une route étroite en terre battue, là où aurait dû se trouver la rue.
J’avais sans doute pris un gros coup sur la tête en tombant. C’était la seule explication possible.
Je regardai autour de moi, mais il n’y avait rien ! Rien ! Les gens, la ville, tout avait disparu.

***
— Et, pour répondre à votre question, nous sommes en 1830. Et je vous assure que je suis un honnête homme. Je n’ai d’autre intention que celle de vous venir en aide ! répondit-il, offensé.
Il a dit « 1830 » ?

***
Mais le prince pourrait peut-être l’aider si elle lui en laissait l’opportunité.
Les yeux de Ian brillaient dans la pénombre de la cabine.
— Impossible ! Elle doit résoudre ça toute seule.
— Peut-être que la princesse est tout simplement têtue comme une mule !
— Oui, et peut-être que le prince ne connaît pas toute l’histoire et ne devrait pas se permettre de juger la princesse !
— Comment peut-il connaître toute l’histoire si elle ne lui fait pas assez confiance pour tout lui dire ?

***
Je fus émerveillée de constater que les rues étaient illuminées par des lanternes, qui pendaient aux toits des maisons. Je ne savais pas que l’illumination publique existait déjà au XIXe siècle.

Titre original : Perdida (2013)
Traduit du portugais (Brésil) par Lorena Lamin 
Éditeur : L’Archipel – 22 juin 2023
400 pages ; 23.00 €
Lu en numérique via NetGalley que je remercie.


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