mardi 19 avril 2022

Briseurs de Coeur - Helen Cox

Un polar comme je les aime, sans descriptions gore, plutôt style énigmes, avec des personnages amusants. Et qui plus est, avec une bibliothécaire dans le rôle principal. (Encore oui, après Le Chat du bibliothécaire, ce thème m'attire forcément !) Et un chat aussi, indispensable compagnon d'une bibliothécaire, mais qui se contente ici de réclamer à manger et de semer ses poils partout ! 
Hélas, des passages assez peu crédibles m'ont empêchée d'accrocher vraiment, même si je l'ai lu volontiers.
Que deux bibliothécaires mènent une enquête "parallèle", ça n'a rien de vraiment surprenant dans le monde des cozy mysteries.
 Que les enquêteurs officiels leur demandent de faire une partie de leur travail, qu'ils suivent patiemment une présentation assez loufoque à l'ordinateur, malgré les longueurs, difficile d'y croire. Qu'on puisse être encore suspecte mais néanmoins associée à l'enquête ?
Et puis soudain on bascule du polar dans le romanesque, de façon assez appuyée et tout aussi improbable.
Suspecte, enquêtrice, amoureuse. Et les meurtres se succèdent. Pendant que ça discute ou qu'ils hésitent à déclarer leur flamme.

Un polar qui se lit agréablement mais qui ne restera pas dans mes préférés.

Ce roman paru le mois passé semble être en fait une réédition puisque on trouve (sur Babelio) des commentaires de 2019. 

Extraits :

Sans compter qu’elle avait beaucoup de chance d’avoir une assistante, même un brin insolente. C’était devenu un véritable luxe. Elle avait fait un triste constat pendant sa formation et ses amis bibliothécaires dans d’autres structures le lui rappelaient souvent : aux quatre coins du pays, les bibliothèques publiques ne survivaient que grâce au travail dévoué de bénévoles motivés.

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Elle fit les cent pas sur le tapis bleu marine qu’elle avait installé pour tenter de dissimuler les boules de poils noires que son chat semait sans relâche dans la maison. Kitt était intimement convaincue que l’animal attendait qu’elle ait passé l’aspirateur pour se débarrasser de ces touffes superflues – et ce n’était là que l’une des nombreuses bassesses du félin, raison pour laquelle Kitt l’avait baptisé d’un nom de traître.

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De hautes et étroites fenêtres couraient tout le long de la façade est, probablement conçues pour capter les premières lueurs du soleil levant et convaincre du même coup les clients de l’hôtel qu’il y avait aussi de la lumière et de la chaleur dans le nord de l’Angleterre.

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Ses connaissances des procédures judiciaires se limitaient à peu près aux romans policiers d’un autre temps qu’elle avait dévorés pendant son enfance et son adolescence, et elle pressentait déjà que les choses avaient quelque peu évolué depuis l’époque d’Hercule Poirot et d’Alice.

Série : Petits meurtres à l'heure du thé
Titre original : Murder by the Minster (2019)
Traduit de l'anglais par Marie Chabin
Éditeur : Les Presses de la Cité - 10 mars 2022
423 pages ; 16.90 €

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