jeudi 15 septembre 2022

La ligue des rouquins - Arthur Conan Doyle

 

Après avoir lu La Société des Moustachus (tome 2  des Cousins Holmes), je me devais de (re)lire La Ligue des Rouquins, qui a servi de base à Nathalie Somers. Lu il y a très longtemps dans un recueil de nouvelles consacrées à Sherlock Holmes, je n'en avais presque aucun souvenir.

Grâce au Groupe "Ebooks libres et gratuits", que je remercie, j'ai pu retrouver tout de suite ce texte, paru en 1891 juste après Scandale en Bohème, deuxième nouvelle de Conan Doyle, tombé dans le domaine public.

Résumé : 
Jabez Wilson, petit prêteur sur gages , qui tient une modeste boutique au coin de Saxe Coburg Square à Londres, demande l'aide de Sherlock Holmes après avoir intégré une certaine Ligue des Rouquins, prétendument financée par l'héritage d'un excentrique milliardaire américain décédé sans enfants et animé d'un étrange esprit philanthropique envers les rouquins comme lui. 
En effet, quelques semaines auparavant son jeune assistant, Vincent Spaulding, un étrange personnage, se comportant en employé zélé, qu'il a embauché à un salaire ridiculement bas lui a montré une annonce où il était écrit que toute personne rousse pouvait espérer pouvoir intégrer la Ligue des Rouquins et ainsi gagner quatre livres par semaine…

Comme toujours, cette histoire nous est narrée par le docteur Watson.
Elle met en lumière les qualités de déduction d'Holmes, qui à partir de chaque indice minime en sa possession devine ce qui est dessous, et parvient à comprendre ce qui se trame.
Pendant que Watson, qui connait les mêmes choses, ne voit vraiment pas ce qu'on peut en tirer, et se content d'admirer le détective.

Une nouvelle que j'ai trouvée intéressante, et qui peut être lue par tous. 

Extraits :

J'ai pensé qu'il ne serait pas mauvais d'avoir Jones avec nous aussi. Ce n'est pas un mauvais bougre, quoique professionnellement je le considère comme un imbécile. Mais il a une qualité positive : il est aussi tenace qu'un homard s'il pose ses pinces sur quelqu'un.

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En général, plus une affaire est bizarre, moins elle se révèle mystérieuse. Ce sont les crimes ordinaires et sans caractère qui sont réellement embarrassants, de même qu'un visage banal est le plus difficile à identifier.

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Je ne crois pas avoir un esprit plus obtus que la moyenne, mais j’ai toujours été oppressé par le sentiment de ma propre stupidité au cours de mon commerce avec Sherlock Holmes. Dans ce cas-ci j’avais entendu ce qu’il avait entendu, j’avais vu ce qu’il avait vu ; et cependant !… Il ressortait de ses
propos qu’il discernait non seulement ce qui s’était passé, mais encore ce qui pouvait survenir, alors que, de mon point de vue, l’affaire se présentait sous un aspect confus et grotesque.

***
Notre visiteur présentait tous les signes extérieurs d'un commerçant britannique moyen : il était obèse, il pontifiait, il avait l'esprit lent. Il portait un pantalon à carreaux qui aurait fait les délices d'un berger (gris et terriblement ample), une redingote noire pas trop propre et déboutonnée sur le devant, un gilet d'un brun douteux traversé d'une lourde chaîne cuivrée, et un carré de métal troué qui trimballait comme un pendentif. De plus, un haut-de-forme effiloché et un manteau jadis marron présentement pourvu d'un col de velours gisaient sur une chaise. En résumé, à le regarder comme je le fis, cet homme n'avait rien de remarquable, si ce n'étaient sa chevelure extra rouge et l'expression de chagrin et de mécontentement qui se lisait sur ses traits.

Lu en numérique via le Groupe "Ebooks libres et gratuits".
Je regrette juste qu'il n'y ait pas de mention du traducteur.
Texte libre de droits.



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