jeudi 30 avril 2020

Le crime de l'Orient-Express - Agatha Christie

Après avoir lu La Dame de l’Orient-Express et quelques romans sur les lieux des fouilles, je me devais de reprendre celui-ci.
Avec un peu d’appréhension, car je n'aime pas le film (ou téléfilm, je ne sais plus lequel j'ai vu) pour le côté violence, même suggérée (je ne voudrais pas trop spoiler).

Cependant, j'aime les trains, et particulièrement bien sûr l'Orient-Express, donc j'avais bien envie de m’installer dans un luxueux wagon-lit, puis de partager un repas au restaurant !
Et je n'ai pas regretté le voyage !
Évidemment, sans me souvenir des détails, j'avais une idée assez précise sur qui pouvait avoir commis le crime. Mais je ne trouve pas cela gênant, disons que c'est une autre lecture.
J'aime beaucoup, après avoir terminé un roman d'énigme, le relire à la lumière de la fin, en comprenant tous les détails qui m'avaient échappés, en en revoyant l’ensemble sous un autre angle à présent que je SAIS !
D’ailleurs, il faut absolument que je relise Le meurtre de Roger Ackroyd !

Je ne dirais pas plus de l'intrigue, même si je suppose que pratiquement tout le monde connait au moins la trame de l’histoire (mais sait-on jamais. Donner la clé d'un tel roman mérite le pire châtiment. :-) )



J’imagine assez bien, après toutes mes lectures sur le sujet, Agatha Christie dans ce train immobilisé par la neige, se disant que ça ferait une belle trame pour un roman policier, quasiment "en vase clos" !
Au delà de l'ambiance et du décor, qui sont un vrai régal, j'ai beaucoup aimé aussi la façon dont le roman se présente :
1e partie : les faits (depuis bien avant le départ de ce train-là)
2e partie : l'instruction (avec un chapitre par interrogatoire de chaque personne)
3e partie : Hercule Poirot s'assoit et réfléchit (après des titres très "tribunal", cette partie surprend et fait sourire !)
C'est clair et précis, Poirot semble se perdre un peu, nous aussi. Mais bien entendu, non seulement il trouve, mais il nous explique tout.

J'ai été surprise de l'emploi fréquent du passé simple à l'oral, notamment dans la transcription des interrogatoires.
Est-ce qu'à cette époque, dans le langage parlé courant (et pas uniquement par les gens de la haute société, puisqu'il y a aussi le personnel) on employait réellement ce temps ?
Est-ce dû à la traduction (celle que j'ai date un peu). Hélas je serais incapable d'y lire en VO (surtout pour apprécier la conjugaison !!)

La fin, au-delà de la résolution de l'énigme est assez inattendue, et démontre une fois de plus les qualités de l'autrice.

Quand j'étais jeune, l'enlèvement du bébé Lindbergh était encore dans toutes les mémoires, même s'il datait de plus de vingt ans. Aussi, j'ai tout de suite pensé à cela tout au long du roman, avant même de voir qu'il est acquis qu'Agatha Christie s'en était inspirée.

Extraits :

Tout s'éclaire de façon éblouissante ! Le meurtrier est un homme très fort, très faible, c'est une femme, il est droitier, il est gaucher.

***
Je suis une piètre lectrice, mais Son Altesse estime que cela n'en vaut que mieux : elle s'endort plus vite.

Titre original : Murder on the Orient Express (1934)
Traduit de l'anglais par Louis Postif
1e traduction française en 1934
Lu en version Le Livre de Poche (1987) - 283 pages
Résumé Babelio

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