samedi 18 avril 2020

Mauve - Marie Desplechin

Après ma relecture de Verte, et Pome, je me promettais de découvrir très vite le troisième tome, paru bien après les autres.
Et puis, les circonstances ont fait que je n'ai pas pu et j'avais fini par oublier, avant de ressortir la trilogie pour notre "spécial sorcières" du club-lecture des CM.
J'ai donc enfin découvert Mauve, avec un peu de déception je dois avouer.
Ça se lit toujours très bien, mais j'ai moins aimé ce volume, qui est certainement plus dans l'air du temps.

Les deux premiers tomes étaient plus axés sur la vie de fillettes normales,  qui se découvraient quelques dons de magie, mais continuaient à vivre comme celles de leur âge. Avec beaucoup d'humour et de tendresse.

Cette fois, nos fillettes se retrouvent aux prises avec les forces du mal, on entre vraiment dans un roman de sorcellerie, des méchants venus d'une autre monde, de la magie plus noire que blanche.

Le thème du harcèlement est intéressant. Harcèlement scolaire, mais on voit aussi comment même en dehors de l'école, il est facile de voir tout le monde ou presque se laisser entraîner dans la mauvaise direction, et s'en prendre en groupe aux plus faibles.

C'est toujours un roman choral, et c'est agréable de passer d'un point de vue à l'autre.



Au final, un roman qu'il est préférable de lire à la suite des autres, mais en même temps, j'ai l'impression qu'il est plus apprécié par ceux qui n'ont pas forcément lu les premiers, car l'atmosphère est différente.

Extraits :

C'est toujours intéressant d'écouter des vieilles personnes nous expliquer ce que nous vivons tous les jours. Ils disent de belles phrases et nous les écoutons. Ensuite, ils rentrent dans leur association et nous restons au collège. Parfois, ils nous parlent de la violence, ou de la drogue ou du tabac, tout dépend de ce que demande le principal. Franchement, ça fait plaisir qu'ils pensent à nous. Pendant ce temps-là au moins, on n'a pas cours.

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Les gens pensent que les imbéciles ont la tête vide... On voit qu'ils n'y connaissent rien. Les imbéciles ont la tête pleine de bazar et c'est précisément ce qui les empêche de réfléchir.

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Ceux qui pensent que les sorciers sont des super-héros n'y connaissent rien. Les sorciers sont juste des sorciers. Ils sont justes capables de voir des homoncules mais ils ne peuvent rien contre la méchanceté.

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Je n'ai pas besoin qu'on m'aime pour exister. Je ne connais rien de plus encombrant que l'amour. Je préfère être tranquille et détestée qu'aimée et enquiquinée. 


Éditeur : L'École des Loisirs (1e édition : 2014)
Collection : Neuf - 205 pages
Réédition la plus récente : 2018 en poche (6.80 €)
2.99 € en version numérique pour (re)lire tout de suite !
Il existe une BD illustrée par Magali Le Huche
Résumé Babelio


La nouvelle couverture :

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